Investissements
Grands chantiers: Les programmes prévisionnels des marchés publics présentés aux acteurs du BTP
Le Maroc accélère sa modernisation avec des investissements massifs dans les infrastructures et les transports. Nizar Baraka a annoncé un budget de 70 MMDH sera déployé en 2025 pour des projets structurants, tandis qu’Abdessamad Kayouh a dévoilé des chantiers ambitieux, dont l’extension d’aéroports et des lignes ferroviaires à grande vitesse.

Dans une dynamique de modernisation et de développement économique, le Maroc s’engage dans une transformation ambitieuse de ses infrastructures et du marché de l’emploi. Cette stratégie a été au cœur de la 8ème édition de la journée d’information sur les marchés prévisionnels du Bâtiment et Travaux Publics (BTP). Plusieurs ministres ont dévoilé des projets d’envergure visant à réduire les disparités territoriales, stimuler la croissance et répondre aux défis climatiques et économiques.
Le ministre de l’Équipement et de l’Eau, Nizar Baraka, a détaillé une série de chantiers structurants : autoroutes, voies express, barrages, ports, aéroports et stations de dessalement.
Concernant le secteur routier, le Maroc accélère la construction d’infrastructures pour améliorer la connectivité et fluidifier les échanges économiques. Sur le plan hydraulique, 16 barrages sont en cours de réalisation, et trois nouveaux seront lancés en 2025. Des stations de dessalement, y compris des unités mobiles, renforceront la sécurité hydrique face aux défis climatiques.
Le secteur portuaire n’est pas en reste. Nador West Med, dont l’inauguration est prévue dans les prochains mois, dynamisera les régions de l’Oriental et de Fès-Meknès. Par ailleurs, le port de Dakhla Atlantique ambitionne de devenir un hub stratégique pour les échanges avec l’Afrique de l’Ouest.
Dans le cadre des préparatifs pour la Coupe du Monde 2030, le Maroc investit massivement dans des infrastructures modernes. Sous la supervision de l’Agence Nationale des Équipements Publics, des projets routiers, des stades et des équipements publics répondant aux standards internationaux sont en cours de réalisation.
Abdessamad Kayouh, ministre des Transports et de la Logistique, a annoncé des investissements majeurs dans le secteur aérien et ferroviaire. Six aéroports seront agrandis, et un nouveau hub à Casablanca portera la capacité d’accueil à 80 millions de passagers d’ici 2030. Aussi, l’offre de Royal Air Maroc doublera, passant de 50 à 100 avions, pour répondre à la demande croissante de liaisons internationales, notamment long-courriers. Le réseau ferroviaire, quant à lui, bénéficiera de lignes à grande vitesse de nouvelle génération, réduisant de moitié les temps de trajet entre les grandes villes.
Le ministère de l’Équipement et de l’Eau mobilise un budget exceptionnel de 70 milliards de dirhams en 2025, en forte hausse par rapport aux 44 milliards de 2022. Ces investissements devraient générer environ 27 millions de journées de travail, créant des opportunités d’emploi significatives, particulièrement pour les jeunes.
Younes Sekkouri, ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, a abordé les défis récents du secteur du BTP. Pour y répondre, l’État mise sur un carnet de commandes public soutenu par des appels d’offres et une feuille de route pour l’emploi. Parmi les mesures phares, des aides à l’embauche ouvertes aux profils non diplômés marquent une rupture avec les politiques précédentes. Dès 2025, les PME pourront bénéficier de ces dispositifs, à condition de garantir un travail décent et respectueux des droits sociaux.
Les entreprises marocaines jouent un rôle clé dans cette transformation. Leur engagement, la qualité de leurs réalisations et leur respect des délais ont été salués par les pouvoirs publics. «Nous sommes fiers des entreprises marocaines», a déclaré Abdessamad Kayouh, soulignant leur contribution essentielle à la concrétisation des projets structurants du Royaume.
Avec ces initiatives, le Maroc pose les jalons d’un avenir résolument moderne et inclusif. En combinant des infrastructures de pointe, une politique proactive pour l’emploi et une valorisation des compétences nationales, le Royaume s’affirme comme un modèle de développement durable et équitable en Afrique et au-delà.
