Pouvoirs
Fête du Trône. L’État social en marche
Ce n’est plus un concept, mais une réalité. La démarche sociale du gouvernement se fait sentir dans plusieurs domaines, l’enseignement, la santé, l’emploi… L’AMO pour tous est une réalité, et bientôt les allocations familiales.

Ce n’était pas des paroles en l’air. En promettant, il y a quelques semaines depuis Nador, que les Marocains vont pouvoir sentir les retombées positives des différents projets et réformes lancés, le Chef du gouvernement pesait bien ses mots. La célérité et l’adresse avec laquelle il a mené le chantier de la généralisation de l’AMO témoigne de la capacité du gouvernement à faire aboutir le projet de l’État social. Nous ne tarderons d’ailleurs pas à en avoir une deuxième confirmation, avec le début du versement des aides sociales directes, second palier de ce vaste chantier, avant la fin de l’année. Après, ce sera la généralisation des allocations familiales, de l’indemnité pour perte d’emploi et le socle une pension retraite universelle. Avant la fin de son mandat, le filet social ainsi complété sera entièrement déployé.
Ce n’est pas chose facile, surtout que le gouvernement a pris fonction juste après la crise sanitaire pour faire face à deux années successives de choc pluviométrique. La situation telle qu’elle a été décrite par le Chef du gouvernement, en octobre devant le Parlement, est la suivante: «Afin de répondre aux aspirations existantes, nous nous trouvons au sein du gouvernement face à une équation complexe, composée, d’une part, des retombées des crises et défis survenus et, d’autre part, d’un legs lourd de dossiers en suspens». Mais, se ressaisit Aziz Akhannouch, «ceci ne nous fait pas pour autant perdre de vue notre boussole». Ladite boussole présente trois repères : les orientations royales, des recommandations pertinentes du NMD et les aspirations des Marocains et leurs priorités. C’est sur cette base que l’équipe aux commandes est partie depuis le premier jour. Résultat, en une année, l’écosystème AMO a été verrouillé.
De bonnes nouvelles pour la fin de l’année
Le gouvernement a tenu à développer les aspects liés à la gestion et à la gouvernance des organismes de sécurité sociale, en plus de prendre des mesures d’ordre législatif, réglementaire, financier et institutionnel pour réussir ce processus. Tout cela en tenant compte de l’équilibre structurel entre ressources et contributions, d’une part, et des dépenses et prestations fournies, d’autre part.
Aujourd’hui, la CNSS traite plus de 60.000 dossiers de remboursement par mois. A fin avril 2023, les bénéficiaires de l’AMO ont atteint 23,2 millions de personnes, contre 7,8 millions en décembre 2020. Derrière ce résultat, un travail colossal abattu par le gouvernement qui a préparé, en un temps record, l’environnement juridique du basculement vers l’assurance maladie universelle. Pour compléter la loi relative à l’AMO, il a été nécessaire de promulguer 29 décrets d’application selon une approche prospective et en peu de temps.
Cette étape ayant été franchie, le gouvernement planche actuellement, avec autant de détermination, sur la généralisation et l’unification des systèmes d’aides sociales. Pour ce faire, le Registre national de la population a été déployé sur tout le territoire national au même titre que le Registre social unifié. Une première expérience a été engagée avec le programme Tayssir d’aide aux familles ayant des enfants scolarisés, lequel programme piloté par le ministère de l’Éducation nationale est géré par la CDG. L’étape suivante est la généralisation des allocations familiales à près de 7millions d’enfants en âge de scolarisation, et qui profitera à 3 millions de familles avant la fin de l’année.
En parallèle, les réformes de l’Enseignement et de la santé et la promotion de l’emploi sont autant de chantiers dans lesquels le gouvernement s’est pleinement investi depuis le début de son mandat et qu’il compte poursuivre avec autant de détermination. C’est pour dire que la protection sociale a été repositionnée au cœur des politiques publiques. Elle est, d’après le Chef du gouvernement, «la pierre angulaire de tout contrat social visant à assurer l’équité aux citoyens et à préserver leur dignité». En parallèle, et au lendemain de son investiture, l’Exécutif a initié une nouvelle étape dans les relations entre gouvernement et syndicats. Dans une première, c’est ce dernier qui est allé vers les centrales syndicales. La démarche s’est révélée payante. Un pacte social a été conclu le 20 avril 2022 et ses effets n’ont pas tardé à se faire sentir.
