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Économie bleue : L’avenir est dans l’océan

Véritable moteur de croissance et source de richesses de diverses natures, depuis l’énergie jusqu’à l’eau potable, en passant par l’alimentation, la mer est pour ainsi dire le salut de l’humanité.

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L’économie bleue est promue aujourd’hui par de nombreuses institutions internationales ou régionales, comme l’ONU, la Banque mondiale, la Commission européenne et l’Union africaine. L’économie bleue est constituée, en effet, d’un large éventail de secteurs socioéconomiques et de politiques publiques et territoriales connexes. Le CESE, qui lui a réservé l’une de ses récentes études, a réparti ses différentes activités en deux catégories complémentaires. D’une part, les activités marchandes, comme la pêche, l’aquaculture, le tourisme bleu, l’énergie offshore, le dessalement de l’eau de mer, la biodiversité, les biotechnologies marines, les activités portuaires et le transport maritime. D’autre part, les activités non marchandes, comme l’éducation, l’innovation, la culture, la régulation, la sécurité et le partenariat. Il s’agit donc, note le CESE, «d’un concept complexe qui se situe au cœur d’enjeux multidimensionnels, économiques, juridiques, institutionnels, environnementaux et socioculturels».
«La mer, moteur de croissance économique, est un des premiers facteurs de développement et de puissance des États», note le Conseil dans cette étude. D’où son importance en termes de développement social et de croissance économique. Le Maroc y a accordé, depuis quelque temps, un intérêt particulier. C’est ainsi que le Royaume a lancé, en juin 2022, la mise en œuvre d’un nouveau Programme national de l’économie bleue, en coopération avec la Banque mondiale.

Une mise de 350 millions de dollars
Ce programme vise à libérer le potentiel économique de ce nouveau moteur de croissance par une valorisation durable des ressources des zones marines et côtières.Il repose sur trois piliers : la sécurité alimentaire nationale, le développement économique et la création d’emplois, ainsi que la protection et l’utilisation des ressources naturelles. À ce titre, un accord de prêt de 350 millions de dollars a été signé, le 9 juin 2022, avec la Banque mondiale. Pour en mesurer l’importance, soulignons que la pêche est le pilier de l’économie bleue. L’aquaculture, le Maroc s’est doté ces dernières années d’une agence dédiée, est à même de répondre aux nouveaux défis alimentaires mondiaux. Tourisme balnéaire, plaisance et loisirs nautiques sont incontestablement des activités pourvoyeuses d’emplois et de retombées économiques. Quant au transport maritime, il est le levier principal du commerce mondial, alors que l’énergie offshore, fossile et surtout renouvelable, pourrait répondre aux besoins énergétiques croissants. Le dessalement de l’eau de mer est la solution miracle pour contrer le stress ou la pénurie hydriques. On pourrait continuer ainsi en parlant de la biotechnologie marine, des ressources minières au fond des mers et ainsi de suite. Tellement le potentiel de la mer est vaste et non encore entièrement cerné. Et les côtes marocaines représentent 52% de l’espace touristique et 92% du tissu industriel lié aux secteurs de la pêche et de la valorisation des produits de la mer, aux activités portuaires, au tourisme balnéaire, au pétrole et au gaz…. D’autres industries sont en phase d’émergence, comme l’aquaculture, la biochimie ou la construction navale.