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Pouvoirs

Ai-je le droit de refuser une promotion ?

Je suis salariée depuis cinq ans dans une entreprise privée. Récemment, on m’a proposé une promotion dont je ne voudrais pas. Ai-je le droit de refuser ?

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Oui, vous avez le droit de refuser une promotion, si elle ne vous apporte que des droits, des faveurs ou des avantages. Autrement dit, cette promotion est venue en reconnaissance de votre dévouement, et une récompense pour vos efforts au sein de l’entreprise. Dans ce cas, vous avez tout le droit de refuser que vous soient accordés ces avantages. C’est une renonciation à un droit. En revanche, si cette promotion est accompagnée d’obligations et de nouvelles responsabilités, c’est-à-dire que vous étiez tellement parfaite et avez donné satisfaction que votre employeur a jugé qu’il fallait vous confier plus de responsabilités et plus de personnes à manager (il y va des intérêts de l’entreprise), vous n’avez plus le droit d’opposer votre refus sauf accord de votre employeur. La renonciation peut être interprétée comme un refus d’exécuter votre travail, voire une décision à l’encontre des intérêts de l’entreprise..
En effet, vous travaillez sous l’autorité de votre employeur et vous êtes tenue de respecter ses instructions dans le cadre du travail et conformément aux dispositions du code du travail, du règlement intérieur et du contrat de travail qui vous lie avec l’entreprise.

Je sais que le droit de travail me donne en tant que démissionnaire le droit de m’absenter deux heures par jour pendant la période de mon préavis pour chercher du travail. En fait, j’en ai déjà trouvé, mais pour des besoins personnels de déménagement et autres, je m’absente tout de même deux heures par jour. Qu’est-ce que j’encours si mon employeur l’apprend ?

En effet, le code du travail vous donne, au cours de votre délai de préavis après votre démission, le droit de vous absenter deux heures par jour sans qu’elles puissent excéder huit dans une même semaine, ou trente heures dans une période de trente jours consécutifs.
Par ailleurs, l’article 49 du code ajoute : «Si le salarié est occupé dans une entreprise, établissement ou sur un chantier situé à plus de dix kilomètres d’une ville érigée en municipalité, il pourra s’absenter quatre heures consécutives deux fois par semaine ou huit heures consécutives une fois par semaine, durant les heures consacrées au travail dans l’entreprise, l’établissement ou le chantier». Toutefois, le droit de s’absenter prend fin dès que le salarié trouve un nouvel emploi (d’ailleurs, il pèse sur lui une obligation d’en informer son employeur sous peine d’interruption du préavis) ou dès que le salarié cesse de consacrer les absences à la recherche d’un emploi.
Votre absence est donc illégale et si votre employeur l’apprend, il est en droit, si vous êtes en période de préavis, de suspendre le préavis sans versement de salaire pour les jours restants du préavis. Si c’est après le préavis, il peut vous poursuivre en justice et vous demander la restitution du salaire indûment payé, en sus des dommages et intérêts. D’ailleurs, vous auriez pu facilement obtenir  un ou deux jours pour déménagement si vous l’aviez demandé.