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Le combat contre le tabagisme peut être gagné

La hausse des prix de vente des cigarettes ne dissuade pas vraiment les fumeurs à arrêter. Veiller à leur santé tout en diminuant le coût d’hospitalisation est l’un des défis majeurs. Des études ont révélé que les cigarettes électroniques ou le tabac chauffé sont nettement moins nocifs.

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La réduction des risques, était au cœur d’une conférence organisée par CNBC arabia, en partenariat avec Tristar Group, fournisseur de solutions logistiques dans le domaine de l’énergie et Philip Morris International, à Dubaï, le 1er novembre. Le thème choisi pour cette conférence est « Harm reduction : time to meet the middle » ou encore, trouver un juste milieu pour atténuer le risque dans différents domaines tels que la santé, l’environnement, le tabac … grâce à la science, la technologie et l’innovation. L’exemple de l’addiction à la cigarette et l’approche de réduction de ses effets néfastes, était présent lors de ce débat. Il s’agit d’un grand défi auquel sont confrontés les pays dans leur politique de réduction des risques du tabagisme. L’enjeu est conséquent dans la mesure où cette même réduction serait synonyme d’une diminution du coût budgétaire global de l’hospitalisation causée par les maladies respiratoires et cardio-vasculaires.

David Khayat chef du service Oncologie à l’hôpital La Pitié-Salpétrière Hospital en France, a fait remarquer qu’en relevant le prix des cigarettes de 3 à 5 euros en deux ans, l’Etat a contribué à diminuer le nombre de fumeurs de 1,8 million et le nombre de cigarettes vendues de 80 à 55 milliards d’unités par an entre 2002 et 2006. Sauf que cette réduction de fumeurs ne s’est pas inscrite dans la durée. « Les fumeurs finissaient, dans leur majorité, par reprendre leur addiction. Augmenter les prix de la cigarette ou de leur taxation n’est pas suffisant » prévient-il. D’où, l’intérêt de trouver un moyen de prévenir la santé des fumeurs. Riccardo Polosa, professeur de médecine interne à l’Université de Catania en Italie, a donné l’exemple du Japon qui, en 5 ans, a réussi à réduire la consommation de cigarette de 50%. Non que les fumeurs ont arrêté de consommer la cigarette ; mais, un nouveau type de tabac a gagné les habitudes. Il s’agit du tabac chauffé IQOS ou la cigarette électronique. Il a même mis en relief la diminution de 20% des hospitalisations à cause des difficultés respiratoires. La FDA (Food and Drug Administration) aux Etats Unis, à travers des recherches et études a fini, de son côté, par conclure que le tabac à chauffer IQOS diminuerait le degré de toxicité par rapport à la cigarette classique. Ce sont ainsi plus de 6000 produits chimiques qui sont générés par la combustion, qu’on ne retrouve pas dans le tabac à chauffer. Selon Polosa : « ce n’est pas la nicotine qui est responsable des maladies cancérigènes, mais plutôt les composantes nocives générées par la combustion telles que le goudron et le monoxyde de carbone ». Actuellement, que ce soit le tabac à chauffer ou la cigarette électronique, ces produits alternatifs à risque réduit attirent pas moins de 100 millions de personnes à travers le monde.