Influences
Un investisseur français lorgne le Kawkab athlétique club de Marrakech
Le président du club affirme avoir reçu une proposition d’achat. Un accord de principe a été scellé. La procédure de création de société sportive a été accélérée pour permettre une telle transaction.
L’information a été confirmée par Fouad Ouarzazi, président du KACM : le club phare de la ville ocre a en effet fait l’objet d’une offre d’achat de la part d’un investisseur français, une première au Maroc. Les dirigeants sont donc obligés d’accélérer la procédure de transformation du club en société anonyme, car, sans le statut de S A, une cession des actions n’est naturellement pas possible. «Nous avons commencé le processus de création de la société sportive. Nous avons déjà enclenché la procédure de mise en conformité à la loi en vigueur, devant précéder le premier processus. Une fois la société sportive créée, nous allons ouvrir le capital pour la cession des actions. Celles-ci seront détenues – avant la cession – en totalité par l’association KACM. Tout cela pour dire que la proposition est bel et bien concrète», confie M. Ouarzazi.
L’avis des autorités sera pris en compte
Vendredi 22 mars, une réunion entre les deux futurs partenaires a servi à amorcer la préparation d’une feuille de route, devant canaliser tout le processus de privatisation. «Le but est d’organiser tout le processus d’acquisition, aussi bien sur le fond que sur la forme», explique le président du KACM. Une étape importante a-t-elle donc été franchie ? Oui, estime-t-il en substance. «Un accord de principe a été scellé avec l’investisseur français. Cela dit, il faut prendre en compte l’avis de toutes les parties prenantes. Celui des autorités est important à prendre», poursuit-il.
Si cette transaction se concrétise, un des premiers fruits du projet de transformation des clubs de sport sera cueilli (voir le dossier sur www.lavieeco.ma). Selon toute vraisemblance, l’expérience consistera à associer l’image du club à celle de la ville, dotée depuis longtemps d’une renommée mondiale. Il s’agit d’un concept de sport business qui a fait ses preuves en Europe, comme à Paris, où, à une échelle plus grande, l’acquisition du PSG a été accompagnée d’investissements colossaux. Le nouvel investisseur devra cependant régler la problématique du stade. L’équipe joue depuis quelque temps au Grand stade de Marrakech et a délaissé son terrain mythique sis à Jnan El Harti. Un déménagement qui ne s’est pas passé sans pépins.
