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Société

Jet-ski et hord-bord, le plaisir de chevaucher la mer

Après le surf et la planche à voile, c’est au tour du jet-ski,
hors-bord et autres machines de mer de déchaîner l’enthousiasme
de la jeunesse marocaine.
De l’embarcation basique au yacht de rêve, la gamme proposée
par les différents importateurs s’allonge.

Publié le

Des eaux irisées de la Méditerranée aux rives tumultueuses de l’Océan Atlantique, de la jeunesse branchée aux quinquagénaires nostalgiques des grandes épopées de la mer, l’engouement pour la navigation de plaisance et les sports nautiques, est le même. Il est vrai qu’à cet égard le Maroc possède de nombreux atouts : des kilomètres de côtes accessibles, des plages isolées et sauvages, de fortes marées et des vagues conséquentes, mais également la quiétude (apparente) de la Méditerranée : il y en a pour tous les goûts. On sait que les dernières années furent celles du surf et de la planche à voile, toujours aussi pratiqués sur nos plages, mais la passion pour des sports plus «limite» a gagné les Marocains qui y trouvent une nouvelle forme d’évasion et poussent plus loin leur goût de l’aventure et de la compétition sportive. A commencer par le jet-ski (scooter des mers) qui a conquis le cœur des jeunes Marocains.

Une Charte bleue pour l’utilisation sécurisée de ces puissantes machines
Soumaya Boudarraja, directrice marketing de la société Mifa, distributrice des produits Yamaha analyse cet engouement par le fait, «que le Maroc a déjà ses grands champions dans cette discipline. Et aussi, parce que l’on connaît la passion, immortalisée par une photo qui a fait le tour du monde, du premier personnage du Royaume pour ce sport. Il faut, lorsque l’on parle de jet ski, distinguer deux produits différents: le jet à bras et le jet à selle. Le premier est monoplace et convient mieux aux amateurs de sensations fortes. Il n’est, poursuit Mme Boudarraja, à l’heure actuelle, proposé au Maroc que par Yamaha par l’intermédiaire de Mifa, seule société à mettre à la disposition de sa clientèle les deux types de scooters et leader avec 70 % des parts de marché». Pour autant, les jets à selle ne sont pas uniquement conçus pour la navigation à la papa. A deux ou trois places pour un usage plus familial, ils allient sophistication, élégance, puissance et facilité d’utilisation. La gamme complète des Wave runner Yamaha est à même de satisfaire toutes ces exigences. Chez Marina Marbella Maroc, société distributrice des produits canadiens Bombardier Sea Doo et Sea Ray, on commercialise aussi des scooters à selle très performants.

90 000 à 200 000 DH : à ce prix, les embarcations ont intérêt à être assurées
Equipés comme leurs concurrents de moteurs à turbine, les scooters de mer Sea Doo, explique-t-on au show room de Casablanca, «s’octroient aujourd’hui plus de 60% du marché mondial». En outre ce distributeur assure aux usagers une formation gratuite, car ces engins présentent, il faut le souligner, des risques non négligeables. Si, au Maroc, leur utilisation ne fait l’objet d’aucune législation, les distributeurs s’attachent, comme Mifa, à sensibiliser les amateurs aux dangers qu’ils encourent ou font encourir aux autres. «C’est pourquoi, souligne Soumaya Boudarraja, tentons-nous de définir une déontologie. S’il n’existe pas à proprement parler de permis pour chevaucher un jet-ski, ces engins, tous d’importation, doivent être cependant déclarés à la Marine marchande qui délivre un congé de police. Autre axe de la sensibilisation que nous menons, la mise en place d’une charte bleue pour garantir la meilleure utilisation possible de ces machines, les endroits qu’il convient de respecter, le port de gilets de sauvetage. Il va de soi qu’une assurance, pour des machines dont le coût varie entre 90 000 et 200 000 dirhams, n’est pas un luxe.» Mais il n’y a pas que le jet-ski.
La multiplication des ports de plaisance, notamment en Méditerranée, offre aux amoureux de la mer de multiples possibilités de satisfaire leur appétit d’aventure.
Chez Univers Sealand, filiale du groupe Univers Motors, M. Slaoui, directeur commercial, se félicite de la progression des ventes de bateaux sportifs comme les Zodiac, hors-bord Four winns ou in-bord Chris Craft (entre 300 000 et 425 000 dirhams). La gamme des premiers va du simple bateau pliable, qui se range dans le coffre de la voiture à des embarcations semi-rigides, utilisables à la fois par les amateurs de promenades tranquilles, de pêche et de chasse sous-marine et par les adeptes de randonnées mouvementées par mer agitée ou les fous de ski-nautique. Ce n’est pas pour rien que les Zodiac ont été adoptés par les secouristes à travers le monde. Leur fiabilité, leur maniabilité et leur confort ne sont plus à démontrer.
Les Zodiac, tous équipés par Univers Sealand de moteurs Johnson, dont la réputation de robustesse n’est pas usurpée, sont les bateaux de plaisance de tout le monde, pouvant accueillir jusqu’à 9 passagers, même si on ne soupçonne pas forcément leur coût qui, pour les plus sophistiqués et performants d’entre eux, peut dépasser les150 000 dirhams.
On peut aussi leur préférer les hors-bord (moteur à l’extérieur) ou in-bord (moteur à l’intérieur), ou encore les embarcations très haut de gamme dont Marina Marbella Maroc semble être le distributeur attitré avec plus de 63 modèles disponibles. De la plus petite – 4,5 mètres- à la plus prestigieuse, pouvant atteindre 25 mètres de long. Un fantasme que très peu peuvent assouvir et dont on a du mal à imaginer le prix.