Société
Cancer : Plus de 30 000 nouveaux cas chaque année au Maroc
En 2050, la moitié de la population mondiale pourrait être atteinte d’un cancer. Dépistage précoce, facteurs de risques à éviter… La recette des experts praticiens pour prévenir. Dans certains établissements privés, le dépistage est devenu un rituel. L’exemple de Fairmont Taghazout.

Selon les données de l’OMS, la fréquence des cancers devrait augmenter en 2050. La moitié de la population mondiale pourrait être atteinte d’un cancer à cette échéance. Toujours selon l’OMS, le cancer du sein est aujourd’hui une des principales affections malignes la plus fréquente dans le monde avec plus de 2,2 millions de cas recensés en 2020. Il est estimé également qu’environ une femme sur douze aura un cancer du sein au cours de sa vie. Il ressort aussi de ces données que c’est la principale cause de décès chez les femmes. Au Maroc, quelque 30 000 nouveaux cas sont recensés par an. C’est dire l’importance de mettre en place des programmes de dépistage efficients et de mener des campagnes de vulgarisation et de sensibilisation sur les facteurs de risques du cancer.
A l’hôtel Fairmont Taghazout, c’est devenu une tradition. Pour la deuxième année consécutive, l’établissement a organisé pour ses collaborateurs, lundi 24 octobre, une rencontre de sensibilisation sur le sujet avec des experts praticiens. La structure hôtelière se positionne ainsi en entreprise citoyenne et va plus qu’expliquer l’intérêt de la prévention à ses heartists, ainsi baptisés ses collaborateurs chargés de délivrer des services aux clients. L’établissement prend en charge des visites d’examens et de dépistage pour les collaborateurs qui le souhaitent. En 2021, ce sont seize personnes qui en ont bénéficié. Cette année ce sont vingt-six personnes qui seront prises en charge pour une visite d’examen et de dépistage. C’est important dans la relation collaborateurs-employeurs ainsi que dans la préservation de l’élément humain. Et dans le contexte du cancer du sein, le dépistage permet de renforcer les chances de guérison.
Un centre d’oncologie par région
Qui sont les personnes principalement concernées par le dépistage ? Les spécialistes indiquent que ce sont particulièrement les femmes de plus de 45 ans qui sont les sujets les plus à risques et les praticiens recommandent le dépistage tous les deux ans, même à celles qui se sentent en bonne santé. C’est en effet la meilleure manière de détecter un cancer à un stade précoce.
Outre le dépistage précoce, face au phénomène pathologique du cancer, la prévention à travers une bonne hygiène de vie est de mise. Les facteurs de risques sont nombreux et il est primordial de les identifier. A ce sujet, les intervenants de la rencontre organisée par l’établissement hôtelier ont exposé les principaux facteurs de risques à éviter. L’inactivité physique, l’alcool, le tabagisme, le surpoids, en sont quelques-uns. A noter que dans le cadre de la mise en œuvre du Plan national de prévention et de contrôle du cancer, le ministère de la Santé et de la Protection sociale a mis en place un programme structuré de détection précoce des cancers du sein et du col de l’utérus. A cet effet, un ensemble de mesures organisationnelles sont mises en place pour faciliter l’accès des femmes aux services de dépistage, de diagnostic précoce et de traitement.
Sur le plan infrastructures, selon un communiqué du département de la Santé, il est recensé la construction et l’équipement de 43 centres de référence de la santé reproductive, de 11 centres régionaux d’oncologie et de 2 pôles d’excellence d’oncologie gynéco mammaire. Il y a aussi 22 unités mobiles de mammographie, destinées à assurer l’accès des femmes des zones éloignées. La démarche entreprise sur le plan organisationnel et le renforcement des infrastructures a permis de développer l’offre de soins en matière de dépistage, de diagnostic et de prise en charge des patients touchés par ces cancers.
