Football : Doha veut importer des gènes !

La Fédération de football qatarie, (Qatar Football Association, QFA) a mis au point un plan pour former une sélection nationale d’avenir. On se souvient du Mondial 2022 et la grande réussite côté organisationnel. Mais, l’équipe du pays organisateur fut précocement éliminée au premier tour. Trois matchs, trois défaites contre l’Equateur, les Pays-Bas et le Sénégal. Une grande déception pour ce pays du Golfe, public, médias et responsables… Avec un faible bassin de population, il est logique que ce pays naturalise des étrangers pour bâtir une sélection nationale compétitive. Et, visiblement, il le fait dans le respect du règlement de la FIFA, en attirant des étrangers dès leur plus jeune âge. On s’en souvient, en 2004, l’Emirat voulait naturaliser des Brésiliens pour enrichir son équipe. Un projet auquel avait été lié le Français Philippe Troussier, alors sélectionneur national (2003-2004). Mais la FIFA n’avait pas accepté. Contrairement au hand-ball où les règles souples de la Fédération internationale ont permis au Qatar d’aligner une équipe quasi exclusivement étrangère lors du Mondial de 2015 (24ᵉ édition du Championnat du monde masculin de handball qui s’est déroulé au Qatar). Depuis, les règles sont devenues plus rigides pour stopper cette naturalisation massive.

Dernièrement, la Fédération du Qatar semble avoir trouvé la solution en vue de former une sélection digne de ses ambitions, quitte à «s’offrir» du talent marocain en herbe. Selon RMC, la Fédération du Qatar est en train de cibler les jeunes footballeurs d’origine marocaine (15-16-17 ans) évoluant dans certaines Ligues européennes (Hollande, Belgique, France) et dotés d’une double nationalité. L’argument c’est de rajeunir les effectifs des clubs et par là-même tout le championnat, puisque les recrutements en masse de plusieurs stars naturalisées n’ont finalement rien donné.

Il faut dire que l’exploit des Lions de l’Atlas au Mondial 2022 laisse penser que les gènes marocains, particulièrement, sont les seuls à pouvoir défier et même battre les grands du football. Car ils ont déjà essayé avec des Algériens, des Brésiliens mais ça n’a pas marché. Apparemment, il faudrait des gènes de l’Atlas. Mais, en admettant que ça marche côté «achat», la question serait de savoir si ces joueurs intégreraient le championnat qatari ou est-ce qu’on leur donnerait juste la nationalité tout en les laissant évoluer dans les championnats européens…

Il est vrai que la tradition cosmopolite est ancrée dans l’histoire du football mondial, mais de là à importer des gènes…