Culture
Parution: Le dernier Binebine est arrivé
Un homme, seul sur un banc public peu à peu recouvert de neige, se laisse mourir. Le banc, la neige et une femme, vieille, à peine visible mais obstinément présente, vont rythmer le récit en même temps que l’existence d’Illias, racontée tantôt par ses monologues intérieurs.
Un homme, seul sur un banc public peu à peu recouvert de neige, se laisse mourir. Le banc, la neige et une femme, vieille, à peine visible mais obstinément présente, vont rythmer le récit en même temps que l’existence d’Illias, racontée tantôt par ses monologues intérieurs, tantôt par ses conversations avec Priméra, une chatte aux longs poils gris dont il «guette un signe qui lui donnerait l’illusion d’un réconfort».
Autour du banc où il s’enfonce dans le néant, ressurgissent deux vies : l’enfance marocaine, décisive dans son rêve de peindre. Et puis Paris, avec le souvenir des personnages qui ont jalonné ces années de galère, quand Illias se heurtait à la dureté d’un monde, celui de la peinture, où les marchands sont rois et que Binebine, qui est aussi l’un des peintres les plus doués de sa génération, raconte de l’intérieur.
Voilà l’argument du dernier opus de Mahi Binebine,
Terre d’ombre brûlée (Editions Le Fennec, 185 pp, 50 DH). Rythmé par des personnages pittoresques, le récit campe une comédie humaine drôle et attachante. A lire.
