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Culture

Le Maroc en beaux livres

Riche de son histoire, de sa culture et de sa diversité, le Maroc est une source d’inspiration inépuisable pour les auteurs de beaux livres. Voici une sélection d’ouvrages à travers laquelle l’on peut redécouvrir le Royaume de mille façons.

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Prix du Maroc du Livre 2016

Riche de son histoire, de sa culture et de sa diversité, le Maroc est une source d’inspiration inépuisable pour les auteurs de beaux livres. Voici une sélection d’ouvrages à travers laquelle l’on peut redécouvrir le Royaume de mille façons.

C’est le moment du cadeau de fin d’année ! Libraires et éditeurs nous font un bel étalage d’ouvrages à offrir, en entreprise ou en famille. L’on peut y découvrir le Maroc sous toutes ses coutures. Architecture, artisanat, cuisine, tradition, culture, patrimoine, nature : les thèmes sont aussi profus que variés. Dans notre sélection, les ouvrages sont à la fois visuellement beaux et riches en contenu. L’on s’y perd à découvrir des facettes inconnues du Maroc.

«L’Oriental marocain : des siècles d’art culinaire juif»-Maguy Kakon-La Croisée des chemins

• La nouvelle parution des éditions La Croisée des chemins est signée Maguy Kakon. L’auteure a réalisé un travail de mémoire, dans lequel elle a restitué des recettes de l’art culinaire transmis par sa mère, Dina Gabay, et de toutes les femmes qui ont partagé avec elle leur savoir-faire culinaire.

Longtemps resté oral, le patrimoine culinaire juif dans l’Oriental marocain était voué à l’oubli, s’il n’y avait cette prise de conscience de l’auteure qui observait avec dépit la disparition des traditions due à l’immigration. Jour après jour, elle a, alors, consigné les éléments de ce patrimoine culinaire raffiné. A travers cet ouvrage riche en images et en saveurs, c’est un hommage et une reconnaissance du patrimoine juif marocain qui sont consignés dans ces pages.

«Le Maroc dans l’objectif du photographe Désiré Sic» – Colin Miège – La Croisée des chemins

• Désiré Sic était un militaire de carrière en poste au Maroc. Amateur de photographie, il a réalisé plus de deux mille photographies de grande qualité, lors des trois séjours qu’il a effectués au Maroc en tant qu’officier du génie entre 1912 et 1933. Ces photos ont été précieusement préservées par la famille de l’officier et ont fait l’objet d’un premier ouvrage qui rendait compte de la réalité de la grande guerre, le tout avec un sens esthétique hors du commun. On y découvre sa perception de la guerre, de la vie quotidienne des soldats dans l’univers des tranchées, des camarades et des hommes qu’il rencontre, de la bataille et enfin des armes si meurtrières. Dans «Le Maroc dans l’objectif du photographe Désiré Sic», la série de photographies nous plonge dans un Maroc aujourd’hui en grande partie disparu.

Ce voyage émouvant consigne l’un des rares documents visuels sur le Maroc de l’époque. Le petit-fils du photographe, Colin Miège, ancien haut-fonctionnaire au ministère français de l’intérieur, s’est attaché à valoriser cet héritage familial et à le mettre à la disposition du public marocain et de ceux qui s’intéressent au Maroc.

«Tbourida : l’art équestre marocain» (Et-Tayeb Houdaïfa et Patrice Guéritot), Marsam éditions

• Nous aimons tous la fantasia marocaine : son rituel, ses costumes, ses postures, les traînées de fumées laissées par la poudre et les jeux de chevaux. Ce bel héritage festif a séduit plusieurs photographes dont l’illustre Patrice Guéritot. Dans «Tbourida : l’art équestre marocain», nous avons en prime un aperçu de l’histoire de la fantasia au Maroc et de l’art équestre dans la vie quotidienne des Marocains, dans leurs fêtes et ce, à travers la chanson, la littérature, la photographie, la peinture orientaliste et la peinture marocaine qui ont chanté le cheval. Et pour ne rien gâcher à la beauté de l’ouvrage, la plume de feu Et-Tayeb Houdaïfa transcende la beauté des images.

«La baie de Dakhla, itinérante enchantée entre mer et désert» – Leila Slimani – Malika éditions

• Oui, oui. Leila Slimani, comme le Goncourt 2016. Ce beau livre qu’elle a signé en 2014 raconte cette rencontre enchantée entre l’océan Atlantique et le désert du Sahara. Cette baie magique et pourtant encore méconnu, est jusque-là merveilleusement préservée. L’auteure se pâme d’admiration devant la beauté des panoramas de Dakhla, dans lesquels ont est pris entre l’immensité océanique et l’infinité des dunes. Toujours sauvage, le paysage exerce cet attrait irrésistible par sa faune, sa flore, sa lumière et son authenticité. L’auteure raconte aussi l’hospitalité et l’humilité de ses habitants à la culture sahraouie enracinée. Un récit de l’histoire de ce petit comptoir de pêche nous dévoile l’évolution de la région et son ouverture toujours grandissante sur le reste du Maroc et sur le monde.

«Leur Maroc» – Mehdi de Graincourt –  Malika éditions

• Eugène Delacroix, Henri Matisse, Pierre Loti, EdithWharton, Jane et Paul Bowles, Joséphine Baker, Édith Piaf, Dalida, Maurice Ravel, Yves Saint-Laurent. Tous ont visité, séjourné ou vécu au Maroc au cours des siècles derniers. Ils ont été touchés par leur découverte du Royaume et l’ont transmis au monde entier. L’artiste et auteur Medhi de Graincourt a rassemblé certains de leurs témoignages, ceux qui l’ont ému en particulier, pour en faire un  panorama de plus de soixante portraits de ces célébrités. Artiste multidisciplinaire, Medhi de Graincourt émaille le livre de petits récits personnels, le liant aux différents personnages, et de peintures réalisées par lui-même en hommage desdits artistes.

«Musiciennes du Maroc» – Rita Stirn – Marsam éditions

«Musiciennes du Maroc» est un beau livre paru aux éditions Marsam. L’auteure Rita Stirn y a consacré les voix féminines engagées dans l’histoire de la musique au Maroc. Réalisé en collaboration avec l’illustre musicologue Ahmed Aydoun, le beau livre écrit en arabe, en français et en anglais, tend à offrir au monde un aperçu complet sur le développement de la scène musicale féminine, ainsi qu’à mettre l’accent sur la dimension engagée dans le chant marocain, hier comme aujourd’hui. A travers les portraits de musiciennes, on découvre également le développement de l’environnement social, qui réserve un meilleur accueil aujourd’hui à la femme artiste. Les portraits ont été choisis par l’auteure qui a tenu à brasser large, sans pour autant être exhaustive. Le résultat est aussi instructif que visuellement beau. Un CD des artistes citées est offert pour donner un fond sonore de la lecture.

«Des Sardines et des hommes» – Philippe Imhoos – Le Fennec

• Oui. Les sardines ont une histoire et elle a été merveilleusement racontée dans cet ouvrage. Beau livre étonnant, «Des sardines et des hommes» est l’histoire d’une saga du petit poisson argenté, qui a de tout temps fait la richesse des ports marocains et attisé les convoitises des conquérants. Philippe Imhoos est l’un des derniers témoins du siècle du rayonnement de la sardine en conserve marocaine. Il rend compte dans ce beau livre de l’industrialisation, dans les conserveries de Safi notamment, d’une méthode de salaison que nos pêcheurs utilisent depuis 4000 ans. Et au-delà, c’est toute l’histoire du littoral marocain qui est mise en avant dans ce livre d’histoire. De très belles photos illustrent l’ouvrage qui nous fait plonger dans un patrimoine largement consommé, mais très peu connu.

«Maroc : le Royaume des peintres» – Maurice Arama – La Croisée des chemins

• Dans cet ouvrage clé, Maurice Arama propose le dictionnaire de tous les peintres qui ont séjourné et peint au Maroc. Delacroix, Dehodencq, Portaels, Matisse, Marquet, Camoin, Clairin, Van Dongen, Marcelle Ackein, Balthus, Nicolas de Staël, Limouse, Edy Legrand, Majorelle, Pontoy, Raoul Dufy… Plus de 500 peintres y figurent avec des photos de leurs œuvres concernant le Maroc. Le Royaume s’est inscrit peu à peu dans l’imaginaire universel, grâce à ces peintures qui ont participé à son rayonnement comme destination mythique et qui ont attiré vers lui d’autres artistes et intellectuels du monde.

«Dar Moulay Ali – Voyage au cœur de la mémoire» – Hamid Triki – Richard Edwards – Le Fennec

• Dar Moulay Ali est aujourd’hui la résidence du consul général de France à Marrakech. Mais avant cela, c’est un palais aux vies multiples, dont certaines mystérieuses. Nichée à l’ombre de la Koutoubia, la demeure fut le palais du Prince Moulay Ali, qui au milieu du XIXe siècle, y logeait loin du regard scrutateur de l’historien. L’on saura peu sur les origines de sa construction, mais un tas d’éléments sur son évolution, ses restaurations et sur la grande histoire de la ville de Marrakech. Aujourd’hui Dar Moulay Ali embrasse la modernité en accueillant rencontres artistiques et intellectuels.