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Culture

« La presse jeunesse est un créneau sous-exploité »

Le nouveau mensuel marocain « Kid’ikoi » propose d’accompagner vos enfants de 8 à  13 ans dans leur développement et leur découverte du monde. à€ glisser dans les cartables dès ce mois-ci !

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kid ikoi myriam ezzakhrajy

Décrivez-nous Kid’ikoi, sa mission, sa cible, ce qui fait son originalité.
Kid’ikoi est un magazine mensuel qui s’inscrit dans la catégorie Jeunesse et qui s’adresse à des enfants de 8 à 13 ans. Nous avons choisi cette tranche d’âge parce que c’est une période où les enfants s’intéressent beaucoup plus à ce qui se passe autour d’eux, s’interrogent, veulent s’ouvrir sur le monde extérieur. En créant un magazine qui est entièrement destiné à ces jeunes lecteurs, nous essayons de répondre à leur formidable soif d’apprendre, à leur envie de comprendre.
Son originalité réside dans le fait qu’il donne la parole aux enfants aussi bien dans les contenus que dans l’élaboration du magazine. Nous allons inviter chaque mois des enfants à participer à la conférence de rédaction parce que nous estimons qu’il est important de les écouter si nous voulons vraiment leur parler. Ils proposeront leurs sujets d’articles, en débattront et donneront leur avis sur ce qui est proposé par la rédaction. Kid’ikoi est distribué dans tout le Maroc, dans les kiosques, les librairies qui disposent d’un rayon presse et dans les grandes surfaces.

Parlez-nous des rubriques proposées. Y privilégiez-vous l’aspect ludique ou l’aspect instructif ?
C’est plutôt un mélange des deux. Nous voulons à la fois informer nos jeunes lecteurs et les divertir. La rubrique Bon à savoir par exemple, est à la fois drôle, amusante et très instructive. Vous allez trouver également dans le magazine tous les mois un livret de jeux qui sera élaboré autour d’une thématique. Ce mois-ci, c’est les sports d’hiver en prévision des JO de Sotchi et en relation avec notre article sport sur le ski. A côté, nous avons des rubriques dans lesquelles on présente un métier, on fait connaître un lieu, un monument, un espace culturel, ou encore un dossier qui traite d’un sujet qui concerne le quotidien des enfants avec la collaboration d’experts. Il ne faut pas que les enfants s’ennuient en lisant le magazine.

Parlez-nous de l’équipe, des compétences derrière Kid’ikoi.
L’équipe de Kid’ikoi est formée de personnes passionnées, animées par le désir d’offrir aux enfants un produit de grande qualité. L’aventure a commencé lorsque Najoua Moustatir Sabbahe, femme chef d’entreprise qui dirige une agence de communication et moi, nous nous sommes rencontrées. Nous avions chacune de son côté un rêve qui est celui de créer un magazine pour enfants. Nous en avons parlé et nous nous sommes rendu compte que nous avions une vision commune et la même envie de mener ce projet et
de le réussir. Avec Samia Abdeladim, secrétaire générale de la rédaction, le noyau de Kid’ikoi s’est constitué. Elle a une longue expérience dans les médias pour les jeunes et se passionne pour tout ce qui touche à l’enfance. L’équipe compte également une responsable des rubriques cuisine et brico qui travaille beaucoup avec les enfants et anime des ateliers.

Comment un magazine jeunesse peut-il accompagner l’enfant dans son cheminement et l’aider à se développer ?
Un magazine jeunesse, lorsqu’il est fait avec rigueur, apprend à l’enfant à se poser des questions, lui ouvre des perspectives, l’incite à se forger ses propres opinions, le prépare aux défis qu’il aura à relever. C’est une démarche nécessaire pour devenir acteur de son environnement.
 
C’est courageux de se lancer dans cette aventure dans le contexte de morosité de la presse qu’on connaît. Comment comptez-vous pérenniser ce projet ?
Je voudrais d’abord préciser que la presse jeunesse au Maroc est un créneau sous- exploité et que le potentiel de développement est très intéressant. La presse jeunesse provenant de l’étranger, la France principalement, arrive en 5e position sur 20 familles de presse avec un pourcentage de 6,3% en chiffres d’affaires. Nous avons donc toutes les raisons de croire que cela peut fonctionner. Il faut cependant investir sur la qualité du contenu et enrichir l’offre éditoriale pour pérenniser le produit. Nous sommes tout à fait conscientes que ce n’est pas facile, mais nous avons élaboré une stratégie à long terme que nous vous invitons à découvrir au fur et à mesure de l’évolution du magazine.