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Culture

« La lecture pour tous » s’inscrit dans la continuité

à€ l’origine de l’initiative, un groupe de lecteurs assidus qui se sont engagés à  animer des clubs de lecture chacun dans sa ville, moyennant la communication sur facebook.

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Lecture pour tous 2013 12 20

Ils sont à Casablanca, Tanger, Sefrou, Sidi Kacem, Nador, Béni Mellal, Tiznit, Ouarzazate… Ils sont armés et très actifs. Sur leur groupe Facebook national, on compte plus de 13 000 adhérents, sans compter les multiples sous-groupes qui rassemblent les membres de chaque ville. «L’initiative de la lecture pour tous a pris racine dans plus de 30 villes jusqu’à présent», dira Anas Zarguiga, jeune expert-comptable et l’un des membres fondateurs de l’initiative.

Ce groupe, né en juin dernier, ne mesurait pas le succès qui l’attendait. À l’origine de l’initiative, un groupe de lecteurs assidus qui se sont engagés à animer des clubs de lecture chacun dans sa ville, moyennant la communication sur facebook. Des rendez-vous se sont vite organisés autour de la passion de la lecture, l’objectif étant d’occuper l’espace public afin de transmettre le goût de la lecture et la culture du livre. Dans un deuxième temps, la discussion autour des livres laisse place à l’échange entre les membres. Après un premier rendez-vous à Casablanca à plus de 50 personnes, l’initiative séduit des lecteurs dans d’autres villes du Royaume et des rendez-vous à succès se multiplient, vidéos et photos à l’appui.

Contrairement à de nombreuses initiatives sporadiques non abouties, L’initiative de la lecture pour tous a l’avantage de s’inscrire dans la continuité. Après plusieurs rencontres dans des lieux publics ou encore dans le Tramway de Casablanca, les jeunes initiateurs des rencontres lettrées œuvrent à maintenir une activité régulière via les rencontres réelles ou l’animation des pages facebook, ainsi que de la chaîne Youtube de L’initiative de la lecture pour tous, où de jeunes gens partagent leurs lectures et en font des résumés : rien de mieux pour attiser la curiosité d’un lecteur ou de guider ses choix de lecture.

Pour ce faire, «nous recherchons des cafés qui puissent recevoir un grand nombre de lecteurs, de livres et accueillir le débat… Nous cherchons des endroits accessibles à tous et surtout pas chers pour permettre au plus grand nombre d’adhérents de participer à la rencontre», précise Anas Zarguiga. En effet, de rares cafés se prêtent volontairement au jeu et sont pour la plupart excentrés. Vu l’absence totale d’encouragement de ce genre d’initiatives par le ministère de tutelle et du silence abyssal des institutions culturelles, L’initiative de la lecture pour tous doit se débrouiller avec les moyens du bord, puisés dans les poches de ses jeunes fondateurs, pour réaliser ce que l’école marocaine peine à ébaucher : l’amour du livre et de la culture.