Culture
«Etre ici» : au cœur de Tanger
Pour découvrir des lieux insolites de Tanger, rendez-vous le 4 septembre avec l’événement «Etre ici», organisé par l’association Ssilate. Au programme : une balade surprenante à travers des lieux communs et d’autres insoupçonnés de la ville, émaillée de lectures, de spectacles et de performances avec la participation de plus d’une trentaine d’artistes.

Un jour, dans un futur pas si lointain, l’on pourra peut-être découvrir, grâce à la réalité augmentée, l’histoire de monuments que l’on visite, au cours d’un parcours touristique ou d’une balade ordinaire du dimanche. L’on pourra lire sur son smartphone ou ses lunettes, toutes les informations et même les anecdotes relatives à un lieu donné et même le découvrir de l’intérieur, lorsqu’il est d’accès restreint.
Mais en attendant, il est tout aussi bon de profiter d’une occasion rare, comme celle que propose l’association Ssilate. Intitulé «Etre ici», l’événement qui se déroule dimanche 4 septembre, s’engage à «ouvrir de nouvelles portes en réinvestissant des lieux identitaires, singuliers, insolites et parfois insoupçonnés du patrimoine tangérois pour des rencontres artistiques».
Tanger autrement
La précédente édition d’Etre ici s’est déroulée en 2014. Gratuit et ouvert à tous, l’événement eut du succès auprès de quelque 1 500 personnes qui ont découvert des lieux mythiques et d’autres inconnus, sous des aspects multiples.
Cette année, seul le Palais Akaaboun subsiste au programme, aux côtés de lieux nouveaux, choisis pour leur valeur architecturale, historique ou identitaire. Il s’agit en l’occurrence de Borj N’âam, Dar El Boukhari, l’atelier Tapiro, l’appartement Guitta et le Bazar Franco-ingles.
Plus qu’une simple visite guidée, «Etre ici» redonne vie aux lieux sus-cités grâce à l’art et la culture : installations, musique, danse, vidéo, lecture…, plus de 30 artistes investissent les six lieux sélectionnés pour cette deuxième édition de l’événement, pour privilégier la rencontre et l’échange artistique. Parmi eux, l’actrice Fatim Layachi, l’écrivaine Rachida Madani, le plasticien Mohamed Benyaich, la vidéaste Catherine Renaud Baret, le metteur en scène Eric Valentin ou encore le danseur Moad Haddadi. «La danse est une nouveauté par rapport à la première édition. Trois danseurs nous enchanteront de leurs performances durant l’événement». Et d’ajouter : «Une scène jeunes talents sera au programme, en plus des artistes prévus», affirme Anne Chaplain de l’association Ssilate.
Des liens invisibles
Derrière Ssilate, un groupe d’amis liés par leur appétit culturel et leur amour de la ville de Tanger. L’association est née il y a deux ans, suite un brainstorming autour d’un concept novateur qui puisse favoriser les rencontres et les échanges entre les publics et le monde culturel, artistique/créatif, patrimonial, social et environnemental du Maroc. Une idée que partageaient, alors, Anne Chaplain, consultante en communication, conceptrice et réalisatrice d’événements, Itaf Benjelloun, artiste designer et architecte intérieur, Jean- Marc Haudrechy, architecte scénographe, Mariam Filali, juriste, Nachida Sjilali, designer, Najoua El Hitmi, artiste, Olivier Conil, galeriste et Zhor Bakkali, journaliste.
Forte de son équipe multidisciplinaire, Ssilate croise les expériences, les compétences et les synergies, afin de concevoir une vision partagée, à diffuser au plus grand nombre, le jour de l’événement. L’intérêt d’une telle initiative est d’autant plus important que la société moderne tend davantage au détachement qu’à la rencontre…
