Culture
Driss Chraïbi au cœur d’un colloque
En commémoration du 10e anniversaire de la mort de Driss Chraïbi, les Facultés de lettres de Ben M’sik et Aïn-Chock, et l’Ecole normale supérieure de l’Université Hassan II de Casablanca organisent, les 11, 12 et 13 avril, un colloque international : «Lectures et relectures de Driss Chraïbi (1926-2007)».

Dix ans après sa disparition, Driss Chraïbi continue à figurer comme précurseur d’une littérature marocaine subversive et révoltée. Le colloque «Lectures et relectures de Driss Chraïbi (1926-2007)», qui se tiendra à la Médiathèque de la Fondation de la Mosquée Hassan II de Casablanca, invite des intervenants internationaux à replonger dans l’œuvre du romancier pour en ressortir des aspects nouveaux et parfaitement en phase avec des préoccupations actuelles telles que le genre, l’engagement de l’intellectuel, l’amazighité, la retraduction du passé, la génétique du récit maghrébin ou encore la francophonie.
L’art chraïbien
Au total, quarante cinq intervenants, chercheurs, traducteurs, écrivains et artistes, de différents pays du Maghreb, de France, d’Espagne, d’Italie, d’Allemagne et des USA, participent à cette manifestation. On y trouvera des noms comme Khalid Lyamlahi, Amal Ayouch, Mohamed Hmoudane, Giulia Colace, Margaret Milischer, Mohamed Yefsah, Ndiaye Sarr et d’autres. En plus des différentes communications et tables rondes, une exposition d’éditions originales d’ouvrages et de documents de Driss Chraïbi est prévue, ainsi que deux représentations théâtrales de La Mère du Printemps par la troupe Mémoire d’Avenir de Tanger, à l’Institut français de Casablanca, le vendredi 14 avril, et de La Civilisation ma Mère!, interprétée par Amal Ayouch jeudi 13 avril, au Complexe culturel Sidi Belyout à Casablanca. Une deuxième représentation en est prévue à l’Eglise portugaise d’El Jadida, ville d’adoption de l’auteur. L’ouverture du colloque se fera avec la projection de Conversations avec Driss Chraïbi, du réalisateur Ahmed El Maanouni qui témoigne que «dans nos conversations, Driss Chraïbi dit à sa manière, drôle, singulière et imprévisible, ce qu’il pense des questions qui donnent vie à son œuvre. J’ai enregistré ces conversations avec lui, un an avant sa mort en avril 2007. J’ai voulu les transmettre fidèlement. Avec les témoignages de son épouse Sheena et une mise en perspective de son œuvre par son ami de trente ans, l’universitaire Kacem Basfao».
