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Culture

Cinéma Nachia se veut libre dans l’expression

En 5 ans, le festival est devenu une référence pour le jeune cinéma indépendant marocain et africain.

Publié le

simohamed fettaka 2011 12 22

Cinéma Nachia V, c’est pour bientôt (21-25 mars). Avis donc aux apprentis réalisateurs : hâtez-vous d’envoyer vos courts-métrages ! Date limite : le 31 janvier. Thème: l’argent. Entretien avec Simohamed Fettaka, directeur artistique et président de l’Association pour la Culture et les Arts visuels émergents (ACAVE).  

Le thème, cette année, est l’argent. Un rapport avec l’actualité, la crise financière ?  

Comme chaque année, le festival se construit autour d’un thème. Pour cette édition, nous avons choisi l’argent et c’est clair que ce n’est pas un hasard. Ce sujet me préoccupe personnellement et je veux le partager avec les participants de cinéma Nachia. L’argent nous rend tristes, heureux et même furieux parfois. Je veux voir des films basés sur l’expérience de chaque personne avec l’argent.

Pourquoi pas le printemps arabe comme thème ?

Cinéma Nachia est un événement qui se veut libre dans l’expression et il me semble plus judicieux de ne pas le perturber par une thématique trop liée aux médias et aux opinions publiques. L’année dernière, le festival s’est terminé le 19 février, le thème était «Moi».
n Vous lancez l’appel à films sur Facebook et sur le site cinemanachia.com. Comment peut-on participer ?
Il faut un film sur le thème de l’agent ne dépassant pas les quinze minutes. Peu importe la technique utilisée pour le tournage. Il faut aussi résider en Afrique, et nous envoyer les films avant le 31 janvier 2012.

Cinéma Nachia existe depuis cinq ans. Où en êtes-vous ?

En 5 ans, le festival est devenu une référence pour le jeune cinéma indépendant marocain et africain. Nous rassemblons chaque année un public fidèle, curieux et toujours plus nombreux. Pour une programmation de qualité, nous travaillons avec de grands festivals de courts-métrages comme celui de Clermont-Ferrand ou Côté court (Paris). Nous avons aussi des partenariats avec des Institutions comme la Cinémathèque Française (Paris), l’Ecole des Arts Visuels de Marrakech ou l’association Fotokino (Marseille). Enfin, le jury est de très bonne facture : Nabyl Lahlou, Driss Ksikes, Sarah Taouss, Narjiss Nejjar, Oliver Laxe, autant de réalisateurs, de dramaturges et d’intellectuels chevronnés qui accompagnent les jeunes dans leurs désirs de cinéma.