Culture
Amel Abou El Aazm : « Créer un bijou, c’est mettre un peu de soi dans ce que l’on porte »
Vous en trouverez, des petites merveilles, sur le site « Au fil de B’sma & Kryz’alid ». Colliers aux noms fleuris, montres et bracelets aux sonorités jazzy…, des bijoux faits à la main avec beaucoup de grà¢ce et d’amour, loin du prêt-à -porter sans à¢me.

Décrivez-nous ce que vous appelez la «Fil’osophie» d’Au fil de B.K.
«Au fil de B.K.» c’est avant tout un état d’esprit. Pour nous, choisir un nom de marque, c’est choisir un message à partager, à transmettre. B.K., ce sont les initiales de l’expression «B’sma & Kryz’alid» que nous avons inventée pour refléter l’univers de nos créations : B’sma pour le sourire, mais aussi l’empreinte, et avec l’apostrophe «Avec le ciel» ; Kryz’alid pour le cocon du papillon, symbole de la renaissance, de la métamorphose, et avec une apostrophe pour rendre hommage aux crises qui, une fois surmontées, permettent le changement, et au travail fait à la main. Avec les jeux de mots d’«Au fil de B.K.», on retrouve le symbole de la chrysalide, du papillon, du renouveau, du ciel, de la vie, de la main, du fil et des liens tissés. Puis comme le fil est au cœur de nos créations, on a continué nos jeux de mots pour parler de «Fil’osophie» !
Parlez-nous du parcours d’«Au fil de B.K.»
C’est un parcours entre le Québec et le Maroc : «Au fil de B.K.» s’est construite à Montréal, mais le point de départ est clairement au Maroc, avec ma sœur Selwa Abou-el-aazm, et ma sœur de cœur Fatima Benjaddi, avec lesquelles j’ai initié ce projet. On avait envie de se baser sur les savoir-faire traditionnels marocains, de les mettre en valeur, tout en les mélangeant à d’autres pratiques et en les intégrant à des bijoux, accessoires et autres créations. Les choses se sont mises en place au fil d’idées, de rencontres, de voyages et de cheminements personnels. Le tournant s’est opéré quand je me suis installée à Montréal en 2011, et que j’ai eu plus de temps à consacrer à cette passion de création que j’avais en moi depuis longtemps. Cette ville m’a inspirée et les morceaux du puzzle ont trouvé leur place. J’ai créé de plus en plus de bijoux, et parallèlement j’ai suivi une formation en «Lancement d’entreprise» qui m’a permis de structurer mon projet et de développer mes idées. En quelques mois, mes bijoux, qui associent les akkad (les petits boutons des tenues traditionnelles) à des pierres semi-précieuses, ont commencé à plaire à de plus en plus de personnes, j’ai créé l’entreprise, la boutique en ligne, et le projet était lancé !
Que pouvons-nous acheter sur la boutique en ligne ? Et comment créer un bijou personnalisé ?
La première collection de bijoux et de ceintures est déjà en vente sur la boutique en ligne www.aufilde-bk.com qui permet des achats sécurisés. Cependant, comme je suis basée à Montréal, et que les envois se font de là, ce site est davantage destiné à ma clientèle nord-américaine, avec un système de livraison efficace. Pour le Maroc, la vente en ligne et dans des boutiques à Rabat, Casablanca, Marrakech…, est prévue pour mai 2014 avec une nouvelle collection «Été 2014».
En ce qui concerne les bijoux personnalisés, m’inspirant moi-même dans mes créations de musiques, de souvenirs, de photos, de citations…, tout peut être un point de départ pour personnaliser son bijou. Personnaliser un bijou, c’est mettre un peu de soi dans ce que l’on porte, y retrouver sa personnalité. Ça peut être un choix de perles et de pierres que l’on aime, de styles, de couleurs, de souvenirs… J’échange avec la personne qui désire un bijou unique, sur ses envies, on travaille l’idée ensemble puis je lui fais des propositions. C’est aussi une façon de faire vivre l’univers créatif qui est en chacun de nous, de faire vivre nos idées, nos envies et nos sources d’inspiration. Pour moi, créer un bijou, c’est créer une histoire.
Parlez-nous de la dimension sociale que revêt Au Fil de B.K. Quelle sera l’association choisie cette année ?
Avec «Au fil de B.K.» on souhaite s’impliquer et contribuer, à notre hauteur, aux actions d’associations qui se battent sur le terrain pour défendre les droits socio-économiques des femmes, et l’accès à la scolarisation des jeunes filles en particulier. L’idée est aussi de faire connaître au Québec les ONG marocaines qui militent pour davantage de justice sociale. Pour 2014, un partenariat a été noué avec l’association marocaine CSSF (Comité de soutien à la scolarisation des filles rurales), à but non lucratif et reconnue d’utilité publique depuis 2007, qui œuvre à l’échelle nationale pour la promotion de la pleine scolarisation des filles rurales. Un dollar va être reversé à l’association pour chaque produit «Au fil de B.K.» vendu, et au printemps 2014, une collection spéciale «CSSF» va être lancée dont l’intégralité des bénéfices sera reversée à l’association.
