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Culture

«Fils et filles de…», ces Maghrébins qui ont réussi en France

Fils et filles de… mardi 21 septembre à  22h40 sur France 5.

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Etre arabe et réussir en terre française, c’est le sujet de Fils et filles de… Un documentaire dédié aux cadres supérieurs d’origine maghrébine qui ont pu faire carrière dans une France où il faut aussi faire face à cette inévitable discrimination à l’embauche surtout quand il s’agit d’un boulot «high profile». Fils et filles de… choisit donc d’aller vers les «winners» de l’école de la République. Le téléspectateur fera connaissance avec Abderrahmane, chargé d’investissement pour la Banque mondiale, Mourad, éditeur et président du Rugby club toulonnais, et de Nadia, dont les parents sont marocains, aujourd’hui auditeur financier à Ernst & Young. La trentaine entamée, tous se cherchent une place à la fois dans leurs familles maghrébines et dans la société française. A travers ces trois personnages, c’est en fait la place des Français d’origine maghrébine qui est scrutée, dans une France qui se radicalise de plus en plus vis-à-vis de ses minorités. En témoignent tous ces projets de loi sur la déchéance de la nationalité. La parole est donnée à Mourad qui lance entre deux phrases : «Je suis un accident, là-dedans. A un moment donné, ils vont se rendre compte que je suis un usurpateur». Abderrahmane met l’accent sur «ce dédoublement de personnalité» qui caractérise cette génération qui doit évoluer dans une «société française et catholique d’un côté, tout en vivant dans une famille algérienne et musulmane de l’autre». «Il y a forcément des chocs, et j’ai parfois l’impression d’être schizophrène», finit-il par lâcher. Nadia évoque ses parents qui ont quitté leur Maroc natal dans les années 1970.  «J’ai le complexe de l’imposteur, l’impression de n’être nulle part à ma place», explique Nadia Naïtaleb qui peine toujours à définir son identité. Elle est considérée comme la «beurette qui a réussi» par ses amis. «Une femme à part» par ses parents. Pour eux, réussir professionnellement, c’est bien. Se marier, c’est encore mieux. «Etre célibataire à 35 ans, sans enfant, c’est une grosse, très grosse tare quand on est issu d’une famille maghrébine». Un documentaire qui a pris le pari d’aller vers ceux qui ont réussi : «Ces mutants qui vont se reproduire». A voir impérativement…

Fils et filles de…  mardi 21 septembre à 22h40 sur France 5