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Climat

Transition énergétique : Dakhla, Laâyoune et Guelmim en vedettes à Londres

Les trois provinces du Sud du Royaume en force au Congrès mondial Innovation Zero de Londres. Objectif : présenter les potentialités de ces provinces lors de cet événement phare consacré à la transition énergétique.

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Les provinces de Dakhla Oued Eddahab, Laâyoune Sakia El Hamra et Guelmim Oued Noun ont été à l’honneur, ce mardi à l’ouverture à Londres du Congrès mondial Innovation Zero, un des événements phares de la transition énergétique au monde.

Représentées en force lors de ce forum planétaire, qui se tient au centre d’exposition de Kensington Olympia (ouest de la capitale britannique), les représentants des trois provinces se sont succédés, lors d’une conférence thématique, pour présenter les potentialités de ces régions qui jouent un rôle de plus en plus important dans la transition énergétique du Royaume et au-delà dans les schémas nationaux de développement durable.

Ouvrant cette conférence, l’ambassadeur du Maroc au Royaume-Uni, Hakim Hajoui, a exprimé sa fierté de voire les trois provinces du Sud du Royaume prendre part, pour la première fois, à cet événement d’envergure mondiale. La forte participation du Maroc au Congrès de cette année témoigne des avancées réalisées par le Royaume dans la mise en œuvre de son modèle inclusif de régionalisation, a-t-il dit.

Évoquant le partenariat maroco-britannique, qui s’est construit à travers des siècles d’amitié et de valeurs partagées, le diplomate a relevé que cette relation de coopération est en train de se renforcer et de s’approfondir pour englober de nombreux domaines tels la sécurité, l’éducation, l’énergie et le climat.

En dépit de ces progrès, beaucoup reste à faire pour rehausser davantage le niveau du partenariat maroco-britannique, a dit l’ambassadeur, faisant observer qu’il s’agit-là d’une priorité pour Rabat et Londres. Il a relevé que le Maroc est doté d’une priorité nationale claire et stratégique : renforcer la position du Maroc en tant que pôle mondial du commerce et de l’investissement.

A la faveur de leur forte connectivité au reste du continent africain et du monde, les provinces du Sud sont devenues des hubs pour le commerce, les énergies renouvelables, les industries vertes, la recherche et l’innovation, a-t-il noté, soulignant qu’aujourd’hui, Dakhla, Laâyoune et Guelmim offrent « un nouveau couloir de croissance verte vers le Royaume-Uni ».

Rappelant la volonté de Rabat et de Londres de construire un partenariat intégré, axé sur une transformation à long terme, le diplomate a noté que cette vision inclusive de la croissance s’aligne parfaitement sur l’Initiative Royale Atlantique qui vise à connecter la région du Sahel au reste du monde, créant ainsi un « corridor d’espoir et d’opportunités remarquables pour tous ».

Les représentants des provinces de Dakhla Oued Eddahab, Laâyoune Sakia El Hamra et Guelmim Oued Noun se sont, par la suite, succédés pour présenter devant l’assistance, composée notamment d’investisseurs en quête de nouvelles opportunités d’affaires, les atouts des provinces du Sud et leur offre d’investissement. Ainsi, Yanja El Khattat, président du conseil de la région de Dakhla-Oued Eddahab, a souligné que le Maroc a fait du développement durable une priorité nationale.

Les provinces du sud, dont la région de Dakhla-Oued Eddahab, sont au cœur de cette dynamique, a-t-il dit, relevant que ces provinces attirent des investissements importants en particulier dans les domaines de l’énergie renouvelable, l’hydrogène vert, la pêche durable, l’écotourisme et les infrastructures résilientes.

La région Dakhla-Oued Eddahab, qui jouit d’une position géographique stratégique à la croisée des chemins entre l’Afrique, l’Europe et les Amériques, offre de vastes opportunités pour des partenariats mondiaux, notamment dans l’économie verte, a-t-il dit, rappelant le cadre des affaires mis en place dans la région pour encourager l’innovation, l’initiative privée et le transfert de la technologie.

Rappelant l’importance accordée à la protection de l’environnement dans les schémas de développement au Maroc, M. El Khattat a saisi l’occasion du congrès londonien pour appeler les partenaires internationaux, les investisseurs et les innovateurs à explorer les opportunités d’affaires dans la région.

Même son de cloche chez Khaoula El Khourchi, vice-présidente du conseil de la région de Guelmim Oued Noun, qui a mis l’accent sur l’importance de l’énergie renouvelable en tant que pilier stratégique des politiques économique et environnementale du Maroc. Guidé par une vision nationale à long terme, le Maroc poursuit résolument les efforts pour atteindre ses objectifs de développement propre et durable, a-t-elle dit, mettant en lumière les atouts de la région de Guelmim Oued Noun comme axe majeur de développement et de transition énergétique à l’échelle nationale.

Elle a, dans ce contexte, souligné que la vision Royale pour le développement des provinces du Sud se reflète pleinement dans le dynamisme des initiatives énergétiques de Guelmim-Oued Noun, qui contribuent concrètement à la croissance durable. La région Guelmim-Oued Noun est aujourd’hui un symbole de l’engagement du Maroc en faveur des énergies propres, du développement durable et de la coopération internationale, a-t-elle dit, appelant au renforcement des partenariats entre le Maroc et l’Europe, des partenariats fondés sur des objectifs communs, à savoir la protection de l’environnement, la consolidation de la sécurité énergétique, et la promotion de la prospérité économique et de l’intégration régionale.

Pour sa part, Khadija Ezaoui, experte en énergies renouvelables de la région Laayoune Sakia El Hamra, a souligné que les provinces du Sud sont devenues « un acteur majeur » dans l’effort de lutte contre l’impact du changement climatique. Avec plus de deux décennies d’expérience réussie en matière de développement vert, les provinces du Sud du Royaume ont désormais des leçons et des expériences à partager avec la communauté des affaires impliquée dans le développement vert, a-t-elle dit. Et d’ajouter que la proximité du Maroc par rapport à l’Europe et sa vocation en tant que porte d’entrée en Afrique renforcent les opportunités de partenariat dans le domaine de la transition énergétique sur la base d’une approche gagnant-gagnant.

L’assistance a suivi, lors de cette conférence, un film institutionnel, retraçant les pas franchis par le Maroc dans le domaine du développement durable et de la transition énergétique. Efforts qui visent à positionner résolument le Maroc sur le nouvel échiquier d’une économie mondiale décarbonée.