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Le secteur automobile dépasse les objectifs

Le record des ventes se confirme : 143 590 transactions en 11 mois! Selon le dernier rapport de McKinsey Global Institute sur les perspectives économiques de l’Afrique, le Maroc pourrait multiplier par quatre le volume de ses exportations automobiles vers le continent en une décennie.

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Ventes automobiles

Le parc automobile marocain a enregistré, à fin novembre 2016, soit en 11 mois, 143 590 ventes totales, selon l’AIVAM, alors qu’un an plus tôt elles étaient à 114 611, enregistrant une augmentation dépassant 25,28% en un an. Les ventes restent dominiées, comme d’habitude, par Dacia et Renault qui ont enregistré les chiffres les plus élevés : Dacia 37 844 véhicules et Renaut 15 433, soit un total pour le groupe de 53 277, représentant 37% des ventes à novembre 2016 et 37,11% de parts de marché. Il faut signaler que, comme d’habitude, les véhicules particuliers représentent l’essentiel des chiffres des ventes réalisées par les différents constructeurs. Par ailleurs et à en croire de nombreux professionnels, ils s’attendent unanimement à un record historique des ventes de véhicules neufs pour l’année 2016 avec des prévisions dépassant 160 000 automobiles, battant de loin le record enregistré l’année dernière. Comme explication, certains avancent que le secteur automobile a connu un dynamisme depuis le début de l’année, profitant par la même occasion des résultats positifs de l’année précédente. D’ailleurs, la dynamique de croissance du marché automobile est telle qu’elle a profité à toutes les marques populaires qui enregistrent des progressions encourageantes.

Concernant le taux de croissance par rapport à 2015 et par marque, Volkswagen caracole en tête avec + 80,46%, suivie, en deuxième position, par Kia avec +63,15% (52 958 véhicules en 2016 contree 1 813 en 2015), puis par Ford avec +44,94%, par Renault +38,72% et plus loin, Dacia +17,03% alors que, si on considère le cumul de deux marques, c’est le groupe Dacia-Renault qui arrive troisième avec +55,75%.

A en croire les professionnels, cette croissance régulière est due à de nombreux facteurs qui permettent de soutenir la filière, parmi lesquels on peut citer : des promotions encourageantes, les facilités de paiement avec des crédits gratuits sans apport, mensualités allégées et durée allongée de remboursement, la tenue des salons de l’automobile, les besoins en termes de transport, le marketing, etc. Un autre professionnel se félicite de cette performance qu’il estime normale compte tenu du faible taux d’équipement du pays.

Ainsi, répondant à La Vie éco, M.Hakim Abdelmoumen, président de l’Association marocaine de l’industrie et du commerce automobile (AMICA), dresse un bilan positif de la filière. Il affirme que «pour l’ensemble des métiers concernés, nous avons dépassé les objectifs arrêtés avec le ministère lors de la signature des contrats de performance». Il précise aussi que les réalisations en termes d’investissements, de chiffre d’affaires et d’emplois sont très satisfaisantes.

Cependant, pour pérenniser ces acquis et aller vers de nouveaux paliers de croissance, l’intégration en profondeur de la filière est appelée à être améliorée. Le secteur est certes sur une bonne trajectoire avec une dynamique très soutenue. Toutefois, l’approfondissement industriel de la filière est absolument impératif.  En effet, le Maroc dispose de fortes potentialités notamment  d’un parc automobile estimé à plus de 3 millions de véhicules et le marché du neuf s’élève à 140000 véhicules et en croissance de 30% en 2016. 80% des véhicules sont importés. Cette dynamique impulse aussi le marché de l’occasion qui est estimé à 350000 transactions par an. Le Maroc est bien positionné pour tirer pleinement profit des prometteuses perspectives de croissance de l’économie africaine. C’est l’une des principales conclusions du dernier rapport de McKinsey Global Institute consacré aux perspectives économiques de l’Afrique. Selon ce rapport, le Maroc pourrait multiplier par quatre le volume de ses exportations automobiles vers le continent en une décennie. «Concernant les produits manufacturés, le Maroc pourrait viser, en l’espace de dix ans, de faire passer ses exportations automobiles vers l’Afrique de 1,6 à 7 MMDH», estime le McKinsey Global Institute. La hausse des ventes vers le continent viendra ainsi renforcer le volume global des exportations de ce secteur dont le volume s’est établi à 50 MMDH en 2015, soit une augmentation de 20% par rapport à 2014. Avec les arrivées continues des grands constructeurs mondiaux, le Royaume a en effet de belles perspectives dans ce secteur sur le continent, à l’image de plusieurs autres pays africains, comme l’Afrique du Sud, l’Égypte ou encore le Nigéria.