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Financement auto : Une panoplie de formules proposées

Les banques et les sociétés de financement n’ont de cesse de s’adapter aux exigences des clients, pourvu qu’ils les choisissent au détriment des autres. Apport, taux, montant à financer, différé de remboursement…, chacune y va de sa propre partition.

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Le crédit à la consommation affecté à l’acquisition d’un véhicule est en hausse continue. Son encours brut auprès des sociétés de financement a atteint 40,7 MMDH, enregistrant ainsi une progression de 6% par rapport à la fin de l’année dernière. Il représente ainsi près de 60% de l’encours total du financement accordé par les sociétés de crédit. Autrement dit, deux demandes de financement sur trois concernent le crédit auto. Bien que le secteur automobile ait connu un marasme ces deux dernières années, les sociétés de financement et les banques continuent de rivaliser en termes d’offres de financement surtout à l’approche de la fin de chaque année. Toutes se donnent les moyens afin d’atteindre les objectifs de l’année ou préserver leurs parts de marché, sinon grignoter quelques points (de base) de celles des autres. La bataille se déclenche tant au niveau du montant maximum à financer que du différé de remboursement, des taux ou de la durée du crédit.

D’ailleurs, pour ce dernier critère, les durées de remboursement sont de plus en plus longues et peuvent aller jusqu’à 84 mois. Les montants de financement, eux, sont de plus en plus élevés, atteignant même plus d’un million de dirhams. Et de surcroît, pour une quotité de financement qui peut pointer à 100%. C’est en tout cas ce qui est proposé par la plupart des banques de la place. Toutefois, le financement de la totalité du prix du véhicule dépend de quelques critères, comme la durée du prêt chez certaines et le niveau de l’apport chez d’autres.

À côté du crédit destiné à l’achat d’une voiture, le client peut s’orienter à un prêt à la consommation non affecté et acquérir son véhicule. L’offre est tellement diversifiée qu’un financement alternatif existe également pour les plus enclins aux principes de la Charia. Plus encore, les établissements de crédit proposent de financer les voitures de seconde main. En revanche, s’il y a une formule qui n’est plus à jour, du moins au niveau des statistiques de l’APSF, c’est bien la LOA. Elle a rapidement été dépassée par les offres de financement existantes sur le marché.

RC presque similaire
Au-delà du financement du véhicule lui-même, certaines sociétés de financement proposent même de financer l’assurance automobile. Là aussi, différentes formules existent, mais tendent généralement vers le même pack, si ce n’est quelques différences au niveau des franchises ou des exclusions. Il y a quelques mois, le Conseil de la concurrence avait pointé du doigt certaines lacunes du secteur de l’assurance automobile. La plus importante tient à la tarification similaire de la garantie responsabilité civile auprès de l’ensemble des compagnies. Les critères de calcul de cette prime n’ont pas évolué et ne prennent pas en considération d’autres facteurs liés notamment au profil de risque du client, dont l’âge, l’expérience, la zone géographique…

Il faut dire que lorsque les ventes de voitures fléchissent, les primes de l’assurance automobile ne sont pas aussi affectées que cela. Elles poursuivent leur trend haussier et continuent de représenter le gros du chiffre d’affaires des assureurs. À fin septembre de cette année, l’encours a atteint 11,2 milliards de dirhams, en croissance de 5% par rapport à la même période une année auparavant, et draine une part de 26% de l’encours total.