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Epousez un Turc sur le Net !

Sous le titre «Polygame turc cherche Marocaine», le Courrier International reproduit un reportage sur un petit village turc. Particularité de ce bourg qui ne compte pas plus de 5 000 habitants : une douzaine de co-épouses marocaines importées direct via Internet.

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Il peut se passer des jours sans que, dans la presse internationale, aucune information relative à des Marocains ne retienne particulièrement l’attention. Puis, une semaine comme la dernière écoulée, on tombe sur une succession de news, plus insolites les unes que les autres, qui vous font vous dire que vos compatriotes ont vraiment de drôles de manières de faire parler d’eux à l’étranger. La plus abracadabrante du lot nous vient d’Italie. Répercutée par une dépêche de l’AFP, elle a été donnée par Panorama, un hebdomadaire appartenant à la famille de Silvio Berlusconi. Selon celui-ci, un jeune étudiant marocain de 27 ans, M. H., aurait voulu tuer le Pape ! Pas moins ! Ce sont des écoutes téléphoniques effectuées par la police antiterroriste italienne qui auraient donné l’alerte. «M. H. a exprimé le souhait de voir mourir le chef de l’Etat de la cité du Vatican (ndlr le pape), affirmant être prêt à l’assassiner pour avoir la garantie du paradis», était-il mentionné dans le décret d’expulsion, signé par le ministre de l’intérieur italien. Aucun fait concret n’ayant pu être retenu contre l’intéressé, les autorités italiennes se sont contentées de procéder à l’expulsion de celui-ci en le faisant embarquer, le 29 avril dernier, lui et un autre de ses camarades, sur un vol direct Rome-Casablanca. Si les données sont exactes, voila qui offre un nouvel exemple de l’espèce de pâte molle, malléable et modelable à souhait, qui tient lieu d’esprit aux extrémistes religieux. Voilà aussi qui ne va pas redorer notre blason dans la péninsule italienne où il ne fait déjà pas bon être «marocchini». On ne peut mieux rêver pour nourrir l’image de terroriste en puissance qui colle à la peau de nos jeunes. Car -une promotion dont on aurait préférer se passer- nous pouvons nous targuer d’avoir détrôné les Libanais et/ou les Palestiniens en la matière. Dans les années 1970-80, les détenteurs d’un passeport frappé de l’emblème du cèdre, quand ils étaient jeunes et de sexe masculin, se savaient l’objet d’une attention particulière chaque fois qu’ils se présentaient à un poste-frontière. Depuis 2001 et les divers attentats perpétrés dans la foulée du 11 Septembre, cet honneur nous échoit, les services de sécurité tombant régulièrement sur l’un ou l’autre de nos compatriotes parmi les commanditaires des crimes terroristes. Avec un «must» : les femmes aussi se mettent de la partie. Sur ce plan, nos fous de Dieu ont le souci de l’égalité des sexes. Ainsi, et ceci est la seconde info (Le Monde du 12 mai), le tribunal correctionnel de Bruxelles a-t-il, le 10 mai dernier, condamné Malika Aroud, une Belge d’origine marocaine de 50 ans, à huit ans de prison, pour avoir dirigé «un groupe terroriste affilié à Al Qaïda». Le tribunal a estimé qu’elle était, notamment grâce à des sites internet, l’organisatrice d’une base arrière du mouvement de Ben Laden. Sa cellule aurait, entre autres, organisé l’acheminement de candidats combattants belges et français vers la zone pakistano-afghane. On comprend mieux, au vu de ce type de faits d’armes, par lesquels des commandeurs du bien marocains mènent à l’étranger la lutte contre «l’impie», le besoin que notre bon PJD a, lui aussi, de se distinguer par de valeureuses actions. Valeureuses actions telles que, par exemple, crier haro sur l’homo ! Vous rendez-vous compte, notre pure et prude société va être exposée les jours qui viennent, dans le cadre du Festival Mawazine, à un dénommé Elton John dont les penchants sexuels vont vers des personnes du même sexe ? Alors, bien sûr, nos islamistes ont réclamé d’une seule voix l’interdiction de la venue de cette personne, au détour une star dont les fans se comptent par millions de par le monde, pour que nous, Marocains, soyons protégés d’un tel contact. Parce que «ces choses-là, a sidi», cela n’existe bien sûr pas chez nous. La vertu, vous comprenez, c’est important. Quand, dans les msids, le maître a des envies de peau douce, il fait ses petites affaires en silence et une fois sa djellaba rabaissée, il redevient digne et vertueux. Et c’est cela le plus important. Pourtant malgré tout le courage avec lequel ils ont fait montre de leur indignation, ces messieurs du PJD n’ont pas été entendus. Elton John vient au grand dam de ceux qui ont à cœur notre vertu. Les gens de bien, que voulez-vous, seront toujours des incompris…
Dernière info, la plus croustillante, digne d’un «incroyable mais vrai !». Sous le titre «Polygame turc cherche Marocaine», le Courrier International reproduit un reportage turc réalisé à Gökce, un petit village du sud-est de l’Anatolie. Particularité de ce bourg qui ne compte pas plus de 5 000 habitants : une douzaine de co-épouses marocaines importées direct via internet. En Turquie, bien qu’interdite depuis 1923, la polygamie a perduré jusqu’à nos jours, la loi étant allègrement contournée. Mais, depuis peu, les familles turques, même les plus traditionnelles, ne consentent plus à donner leur fille à un polygame. Du coup, quand ils aspirent à une seconde ou troisième épouse (ou quatrième !), les hommes se trouvent en rade. Fort heureusement, internet existe. Et par internet, à la rubrique ‘‘Rencontres de Messenger’’, il y a des centaines de noms de femmes, toutes Marocaines, précise le journal. Parmi elles, des fiancées potentielles disposées à accepter la présence d’une première épouse. Des femmes, apprend-on aussi, qui ont été à l’université et/ou ont un travail. Pour se marier et quitter le Maroc, toutes instruites qu’elles soient, Mounia, Hakima et les autres ont accepté d’aller s’exiler au fin fond de l’Anatolie, dans un bled perdu, avec des hommes déjà dotés d’une femme et d’une flopée d’enfants. Si quelqu’un y comprend quelque chose, qu’il nous le dise.