Chronique
«Houris» et pas hourra 
Dans son dernier roman «Houris», Kamel Daoud revient sur une période noire que le régime algérien veut faire oublier. Préférant l’amnésie à une vérité potentiellement néfaste pour des velléitaires encore en poste. Daoud «commet», avec élégance, une littérature aussi belle qu’utile. Un rappel subtil contre un oubli mortifère. Rien n’interdit la beauté pour laisser présente une mémoire aussi horrible soit-elle.

Kamel Daoud insiste : «Le seul contrepoids à l’absurdité et à l’horreur c’est la beauté». Et de poursuivre: «Je porte ce livre en moi depuis deux décennies», il s’agit d’un «roman de résurrection, d’une envie de vivre». L’intention n’est donc pas de pleurer sur le passé, mais de dire la vérité, de rendre justice et…
