Affaires
Cosumar investit 1,6 milliard de DH pour moderniser son outil de production
Elle importe 600 000 tonnes de sucre brut et vise une hausse de la part de l’approvisionnement local.

Après avoir racheté les unités sucrières qui relevaient du secteur public, Cosumar a entamé depuis quelque temps un nouveau plan de développement axé sur la restructuration de son outil de production et la pérennisation de ses approvisionnements en matières premières.
Ainsi, en ce qui concerne la modernisation et la restructuration de l’outil industriel, ce sont quelque 1,6 milliard de DH qui seront mobilisés.
Cosumar envisage également une série de mesures pour réduire ses charges, notamment à travers la maîtrise de la consommation d’énergie ou encore l’amélioration de l’extraction (proportion de sucre par rapport à la quantité de matières premières).
Formations en faveur des 80 000 fournisseurs
Par ailleurs, pour s’assurer de l’approvisionnement en matières premières d’origine locale, Cosumar a mis en place un dispositif comprenant des mesures d’accompagnement plus efficaces et des actions de formation au profit de ses fournisseurs, en l’occurrence les agriculteurs. Il s’agit des 80 000 exploitants qui lui fournissent aujourd’hui 3,8 millions de tonnes entre betterave et canne à sucre. L’objectif est de faire grimper l’apport de la production nationale, aujourd’hui de 46 %, à 53 % dans la couverture des besoins en matières premières. L’opérateur s’est fixé 5 années pour atteindre cet objectif.
Aujourd’hui, pour produire les 1,7 million de tonnes de sucre raffiné que consomme le Maroc, la Cosumar doit importer entre 600 000 et 650 000 tonnes de sucre brut. Il s’agit donc d’aider les agriculteurs, dans la Moulouya, le Gharb, Loukkos, Tadla et Doukkala, à produire plus et mieux. Une des premières mesures d’encouragement qui a bénéficié aux agriculteurs est la dernière augmentation du prix du sucre, soit 0,35 DH sur le kilo de sucre raffiné, intervenue en septembre 2006. Pour la prochaine campagne, qui commence dans quelques jours pour la canne, et en avril pour la betterave, l’agriculteur se verra offrir entre 40 et 65 DH de plus pour la tonne de betterave et 30 DH en moyenne pour la tonne de canne.
