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Pénurie d’eau : L’autorité locale serre la vis, l’exemple de Rabat

La rareté de l’eau est une évidence. Des séries de mesures de restriction et de rationalisation sont mises en œuvre. La lutte contre le gaspillage se généralise. Illustration.

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Aux grands maux, les grands remèdes. Au regard de la situation d’urgence, faisant suite aux directives du ministre de l’Intérieur, les autorités locales dans toutes les régions du Maroc sont mobilisées dans la démarche de la rationalisation de l’usage des ressources, qui vont se raréfiant, de l’eau potable. La région de Rabat-Salé-Kénitra s’y met.

En effet, le wali de la région vient d’édicter une série de mesures visant à économiser la ressource. Ainsi, depuis début février, il est strictement interdit d’utiliser de l’eau potable pour le nettoyage des voies et autres espaces publics. L’interdiction concerne également l’arrosage des espaces verts, jardins et autres terrains de sport, ou encore le lavage des voitures, des camions et tous les autres équipements et engins. Ces activités peuvent être assurées en recourant aux sources d’eau réutilisées (REUSE) disponibles sur le réseau public de la ville de Rabat.

Aussi, il est strictement interdit de faire usage de plantes aquavores, notamment les plantes couvre-sol. Le cas échéant, la police administrative sévira.

Dans la même veine, les restrictions touchent également les hammams traditionnels, turcs et modernes à Rabat. Quatre jours sur sept d’activité, soit les jeudi, vendredi, samedi et dimanche. Autrement, il faut s’organiser !

Les piscines, publiques et privées, ne sont pas en reste. Elles ne peuvent être remplies qu’une fois par an et leurs propriétaires se doivent de les équiper de systèmes de recyclage et de filtration. Attention, les autorités locales et les commissions techniques de suivi et de contrôle veillent au grain !

À noter que ces mesures, qui dénotent de l’urgence de la situation, peuvent être davantage corsées, dont le recours, si le besoin s’en ressent, à la réduction du débit.

Par ailleurs, administrations, entités territoriales, établissements publics et autres gestionnaires délégués mais aussi les grands consommateurs sont attendus pour mettre sur pied des plans d’action pour l’économie de l’eau. Aussi, des campagnes de sensibilisation doivent être menées pour impliquer davantage les citoyens dans cette lutte contre le gaspillage et la rareté.