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Partis politiques : La saison de la transhumance a démarré

• Le PJD vit actuellement au rythme des départs en masse. Ces défections concernent plusieurs régions et plusieurs niveaux de responsabilité.

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Migration politique

Cette année, la saison de la grande migration des politiques a commencé tôt. Ici et là on annonce des départs massifs de certains partis vers d’autres, alors que certaines formations tentent de recruter des profils valables et non encore entièrement consommés. Aux dernières nouvelles de ce mercato d’avant les élections, il semble que le PJD est le grand perdant. Signe que le vent a bien tourné ? Il semble que oui, estiment les observateurs de la scène politique. Ainsi, à Marrakech, le député et vice-président du conseil de la ville, qui est aussi un dirigeant et l’un des rares cadres du parti islamiste, a annoncé récemment dans les médias son intention de ne plus se présenter aux élections sous l’étiquette du PJD. Il semble que plusieurs autres responsables du parti islamiste dans la ville ocre aient décidé de claquer la porte de leur formation. Rappelons que cette ville a d’ailleurs vu une migration massive du PPS vers l’USFP. Le responsable régional du parti du Livre, Ahmed El Mansouri, vient de rejoindre ce grand parti de la gauche à la tête d’un groupe de plusieurs centaines de militants. Ce qui lui valut d’être désigné sans plus tarder responsable régional de son nouveau parti. Dans la région de Rabat, plusieurs conseillers communaux de la ville de Témara s’apprêtent également à quitter le PJD, en signe de protestation contre la gestion par leur parti des affaires de cette ville. Des membres du conseil provincial et régional, issus du même parti, ont également décidé de faire de même. C’est le cas également dans la ville de Fès, également dirigée par le PJD, où une première vague d’élus locaux et de responsables du PJD, vient de quitter sa formation politique vers d’autres horizons. Le PAM semble également vivre la même situation, puisque, cette fois dans la région du Nord, plusieurs de ses cadres et militants avaient annoncé il y a quelque temps leur intention de le quitter pour poursuivre leur carrière politique sous la bannière d’un autre parti.