Au Royaume
PAM-PPS : on se rend la politesse
Le parti de Biadillah fait le ménage dans ses rangs.

Il y a moins de deux semaines, le PAM annonçait le ralliement de plusieurs élus locaux transfuges du PPS à Nador. Cette fois, c’est au tour du PPS de lui rendre la politesse.Une source du bureau politique de la formation de Nabil Benabdellah affirme qu’un groupe d’élus locaux, menés par Ahmed Dibouni, ex-membre du Conseil national du PAM, a rejoint les rangs de la section régionale du parti à Tanger. Du coup, le PAM se retrouve dans le rôle de victime de la transhumance.
Cet élu local du PAM a décidé de claquer la porte, avec ses amis, parce que le parti a refusé de le placer en tête de liste des candidats aux élections partielles portant sur cinq sièges de la 2e Chambre et qui se tiennent le 31 août dans la région de Tanger-Tétouan. Pour toute réaction, le PAM confirme la démission de ce cadre dont le départ a été justifié par des considérations électoralistes. Ces mêmes élections ont fait une autre victime, à Oujda cette fois. Lakhdar Haddouch, également membre du bureau national, a été radié de toutes les instances du parti pour des raisons similaires. Le bureau national du PAM a profité de l’occasion pour prendre une série de mesures disciplinaires contre certains de ses cadres locaux. Neuf membres, des présidents de communes dans leur majorité, mais aussi simples élus municipaux ou provinciaux, dont un autre membre du conseil national, ont été radiés par le parti. La décision fait suite aux rapports remis à la commission d’éthique que préside Khadija Rouissi, faisant état des écarts de conduite des élus et le non-respect de ses orientations et principes. Un clin d’œil au PJD, qui soutient Mohamed Hanini, président (PJD) de la commune de Midelt, actuellement objet d’une poursuite judiciaire.
