Au Royaume
Miloud Chaà¢bi, le «capitaliste rouge»
il a rejoint le pps

Par une lettre datée du mercredi 18 juin 2003, le député d’Essaouira, Miloud Chaâbi, a informé le président de la Chambre des Représentants de son adhésion au PPS et de sa décision de rejoindre le groupe parlementaire de l’Alliance socialiste.
Le fondateur du Groupe Chaâbi, actuellement Ynna Holding, avait été élu lors des élections du 27 septembre 2002 à Essaouira, sur les listes du Parti de l’Istiqlal. Mais depuis quelques années déjà, on avait constaté un rapprochement politique entre l’homme d’affaires souiri et le PJD. Ce parti s’était d’ailleurs non seulement abstenu de présenter un candidat dans la circonscription d’Essaouira, mais avait même appelé à voter pour Miloud Chaâbi, qui fut triomphalement élu.
Lorsque cet istiqlalien de toujours avait annoncé sa démission du parti, tout le monde s’attendait à ce qu’il rejoigne logiquement les rangs du PJD.
Mais les attentats du 16 mai en ont probablement décidé autrement. Chaâbi a alors opté pour le PPS qui lui a semblé le parti le plus ouvert. D’ailleurs, il y a déjà eu un précédent dans ce parti. Ali Belhaj a lui aussi été élu à Dar Bouazza sous l’étiquette PPS après avoir quitté l’UC. Il a ensuite fini par créer son propre parti, l’Alliance des Libertés.
Interrogé à ce sujet, Ismaïl Alaoui, secrétaire général du PPS s’étonne : «Nous autres Marocains, nous sommes schizophréniques et trop systématiques. Or, la réalité est plus complexe qu’on le croit. La période historique que notre pays traverse exige de nous d’être un parti ouvert. Et rien n’empêche un «capitaliste rouge» d’appartenir à notre parti». Quant à la différenciation politique au sein des partis, il faudra repasser. Ce n’est pas encore pour demain
