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Au Royaume

Livrer d’abord …

Conformément à ce qu’il avait inscrit dans son programme présenté devant les parlementaires, le gouvernement apporte les dernières touches à sa politique des grands travaux qui devraient générer directement pas moins de 250 000 emplois.

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Edito Saad Benmansour

Dans les jours à venir ce programme pourrait être publiquement dévoilé et aussi mis à exécution. En plus d’être générateur de commandes, de marchés et de revenus pour les entreprises privées, qui elles-mêmes créent des emplois, l’investissement public joue également un rôle structurant pour drainer davantage d’investissements et de capitaux du secteur privé, qu’ils soient étrangers ou marocains. D’ailleurs, le meilleur moyen d’évaluer l’efficience de l’investissement public est de mesurer ce que chaque dirham engagé par l’Etat rapporte en termes d’investissements, d’emplois et de points du PIB.
En 2022, les investissements publics atteindront le niveau record et vertigineux de 245 milliards de DH. Et si l’Etat veut profiter d’un effet multiplicateur maximal, il devra en plus s’assurer que tout est mis en œuvre pour faciliter l’acte d’investir.

C’est là, probablement, la raison pour laquelle l’une des toutes premières séances de travail, en dehors des réunions du conseil, a été consacrée cette semaine à l’investissement.

Une démarche qui vient confirmer que la performance et la croissance passent irrémédiablement par le secteur privé.

Depuis que le Maroc s’est lancé, il y a plusieurs années, dans sa démarche volontariste et soutenue en faveur de l’investissement privé, plusieurs centaines, voire des milliers de conventions et de partenariats ont été conclus et signés avec des opérateurs étrangers et marocains. Des conventions qui formalisent les engagements des uns et des autres. L’Etat étant tenu de garantir toutes les conditions nécessaires et incitatives, légales, financières, fiscales, matérielles, techniques, logistiques et autres. En contrepartie, les partenaires privés bénéficiaires de tout cela ont généralement une seule obligation : livrer, c’est-à-dire réaliser leur investissement dans les temps et avec les modalités contractuelles.

Aujourd’hui, au moment où le Maroc cherche plus d’efficience partout et dans tous les domaines, et à démultiplier l’investissement privé, il ne serait pas inutile de dresser un bilan détaillé des projets conventionnés, de voir leur état d’avancement, d’identifier les retards et leurs causes, mais aussi de prendre les mesures qui s’imposent pour ceux qui n’auraient pas livré.