Au Royaume
Les salariés d’Atlanta piégés par la baisse du cours de leurs actions
Ils doivent rembourser les prêts ayant servi à l’achat en 2007.

Grosse déconvenue pour les 410 salariés d’Atlanta qui ont participé en octobre 2007 à l’introduction en Bourse de la société qui les emploie. Vers la mi-septembre, ils ont reçu une lettre de CDG Capital, banque d’affaires de la CDG, actionnaire à 40% dans Atlanta, les informant que les prêts qui leur ont été accordés dans le cadre de l’introduction en Bourse pour acheter les titres Atlanta arrivent à échéance le 3 octobre prochain. La banque les a invités à prendre les dispositions nécessaires pour rembourser les capitaux empruntés et les intérêts qu’ils ont générés, sous peine de se voir appliquer des pénalités de retard de 2% par an sur la somme due. Par «dispositions nécessaires», la banque veut dire que les salariés d’Atlanta doivent vendre leurs actions pour rembourser les prêts avant le 3 octobre. Or, le cours actuel de la compagnie est de 85 DH, alors qu’ils ont acheté les actions en 2007 à 96 DH. Ils vont donc vendre à perte, et ils mettront la main à la poche pour compléter le montant du principal et payer les intérêts.
Les actionnaires et le top management d’Atlanta n’ont rien à se reprocher dans cette histoire. Mais les employés espèrent voir leur président réagir. A l’heure où nous mettions sous presse, nous n’étions pas parvenus à entrer en contact avec le DG de la compagnie et le directeur financier affirmait ne pas être habilité à communiquer.
Rappelons que les salariés d’Atlanta ont acheté plus de 150 000 actions (2,6% du capital) pour un montant de plus de 180 MDH. Ils espéraient réaliser une grosse plus-value à la cession mais la crise boursière est passée par là.
