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Au Royaume

Le cœur du logiciel

Depuis la publication officielle du rapport sur le modèle de développement, le président de la commission, accompagné d’autres membres, a entamé un round intensif de rencontres avec des acteurs divers allant des élus, des politiques et des partis, à la communauté des affaires, en passant par le secteur privé.

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Edito Saad Benmansour

Ce type de concertations est plus que nécessaire. C’est un passage obligé vers la phase d’opérationnalisation dans la mesure où la condition sine qua non pour que le nouveau modèle se mette en marche est qu’il soit approprié par l’ensemble de la communauté et des acteurs, chacun dans son rayon ou sa sphère d’activité. D’où la notion de l’intelligence collective.
Pour autant, cette appropriation est nécessaire mais pas suffisante. Car il y a aussi les prérequis, c’est-à-dire des éléments et des ingrédients qui vont servir d’outils pour préparer le terrain à la future construction.
Tout ce qui sera fait dans les années à venir en matière de réformes, de politiques publiques, de programmes et d’actions devrait s’appuyer désormais sur deux piliers : un Etat fort et une société forte. C’est en tout cas, là, la doctrine clairement énoncée dans le rapport sur le nouveau modèle de développement et que le Maroc se propose d’adopter. L’énoncé peut sembler évident et simple. D’autant plus que le concept a déjà été et à plusieurs reprises prôné explicitement par SM. Mohammed VI.
Mais il est en même temps complexe et, surtout, il s’agit d’un élément déterminant dans la réussite ou l’échec. Comme il est bien défini dans le rapport, il ne s’agit pas d’un objectif parmi d’autres mais bien d’une doctrine. En d’autres termes, un état d’esprit conducteur sans lequel tout ce qui a pu être dit et produit dans le rapport risque de rester au stade de la réflexion.
Une société forte, second pilier de la doctrine, suppose comme l’ont exprimé les membres de la commission, un sens de l’autonomie, d’implication, de responsabilité et des convictions pour les principes et valeurs universelles, comme la reddition des comptes, la probité…Bien entendu, tout cela ne se réalisera pas en un an ni en deux. Une telle transformation sociétale ne peut être que pluri-générationnelle.
Mais encore, en aval, il y a la confiance au sens large, c’est-à-dire entre l’ensemble des composantes de la société et la volonté collective de faire. Plus que des ingrédients de base, c’est là le cœur même du nouveau logiciel.