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saad benmansour 2015 01 02

Chaque année, à la période des fêtes de fin d’année, Marrakech confirme encore et encore son statut de destination mondiale. Il n’est pas fortuit que les célébrités choisissent de passer le moment le plus intense de l’année dans la ville ocre. Aujourd’hui, Marrakech n’est plus seulement une destination touristique mais une marque qui, en plus, est visiblement bien installée et peut-être même mieux cotée à l’international que la marque ombrelle qu’est le Maroc. Le cas est à méditer et surtout à exploiter. En matière de marketing, la notion de marque repose sur des fondamentaux que sont les attributs et véhicule une garantie et un niveau de qualité.
En d’autres termes, et les spécialistes du marketing le savent bien, un client qui opte pour une marque se fie à son image pour s’assurer du choix qu’il fait. Cela est encore plus vrai dans le cas du voyage. C’est connu dans les milieux du voyage : quand un touriste opte pour une destination, il a d’abord réfléchi à l’endroit où il veut partir. Ce n’est qu’après qu’il commence à organiser les détails logistiques de son voyage : hébergement, aérien, excursions, etc. C’est la preuve que les millions de personnes qui visitent Marrakech chaque année sont d’abord des clients inconditionnels de la ville.

D’abord, voilà un laboratoire à ciel ouvert dont on pourrait s’inspirer pour le développement du tourisme national. Certes, avec plus de 10 millions de touristes aujourd’hui, le Maroc a fait des pas de géant. Mais ce n’est pas suffisant. D’autres destinations doivent se développer en tant que marques propres. Les stations du Plan Azur étaient conçues dans ce sens et d’autres villes comme Fès, Tanger, Ouarzazate, Casablanca, Rabat peuvent s’inspirer du cas Marrakech, et dans une moindre mesure Agadir, sans avoir besoin d’aller faire du benchmark avec des destinations éloignées.

D’un autre côté, et si des sous-marques puissantes arrivent à se développer, elles auront forcément un formidable effet d’entraînement sur la marque Maroc. En termes d’image d’abord mais aussi en termes de business, voire de développement régional tout court.

Une station comme Saïdia, si elle avait été réussie dès le départ, aurait pu constituer le principal moteur économique de l’Oriental. Fès peut entraîner dans son sillage sa jumelle Meknès et toute la région. Et ainsi de suite… Ces dynamiques régionales pourraient aussi être un excellent catalyseur pour la régionalisation que le Maroc s’apprête à mettre en place. Mais tout cela n’est possible, évidemment, que si les opérateurs économiques de chaque région se prennent en charge eux-mêmes et que l’administration publique joue son rôle d’accompagnement et de facilitation…