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Au Royaume

Fabrication de vaccins : Quel impact sur l’économie marocaine ?

• Comme pour l’écosystème automobile et aéronautique, par le passé, les ingrédients principaux sont réunis pour l’essor de l’industrie pharmaceutique.
• Une vision et un leadership de SM le Roi, des compétences et des expertises à acquérir en vertu des accords signés avec Sinopharm et Recipharm notamment.

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Le Maroc vient d’annoncer le lancement d’un projet de fabrication et de mise en seringue du vaccin anti-Covid19 et autres vaccins. Un ambitieux projet qui vise à doter le Royaume de capacités industrielles et biotechnologiques complètes et intégrées, dédiées à la fabrication de vaccins. Le gain économique attendu de ce projet est indéniable. Il va créer un écosystème des industries de la biotechnologie et des biosimilaires, ce qui va drainer des investisseurs, des entreprises étrangères dans le domaine, ainsi que des ressources humaines et compétences. C’est un chantier qui n’est pas sans rappeler l’émergence de l’industrie automobile et de l’aéronautique au Maroc il y a un peu plus d’une décennie. Ce déclic est important pour créer les conditions d’émergence.
Comme pour l’écosystème automobile et aéronautique, les ingrédients principaux sont là : une vision et un leadership de SM Mohammed VI, des compétences et des expertises à acquérir en vertu des accords signés avec Sinopharm et Recipharm notamment, et un financement important rendu possible par l’implication des banques marocaines. D’après les spécialistes du secteur, les retombées sur l’industrie pharmaceutique sont patentes. Il s’agit quand même d’un investissement important de 500 millions de dollars qui prévoit, dans une deuxième phase, la création d’unités nouvelles de production des biothérapies et vaccins. Cela interviendra après une première phase de remplissage en flacon des vaccins anti Covid-19. Le projet permettra à l’industrie pharmaceutique marocaine de passer à un stade supérieur d’augmentation des capacités, puisque la production des vaccins nécessite des expertises et compétences qui dépassent celles mises en œuvre pour la production des médicaments classiques.
Les normes qui s’appliquent à la production des vaccins sont plus strictes, notamment en termes de contrôle qualité, ce qui permettra un nivellement vers le haut de l’industrie pharmaceutique marocaine qui sera en mesure d’exporter plus facilement vers des marchés comme les marchés africain, américain et européen.
Il ne faut pas oublier aussi l’impact sur la recherche et développement, puisque la production des vaccins et biothérapies s’appuie sur un investissement important dans ce domaine.
L’industrie pharmaceutique marocaine qui investit peu jusqu’à présent dans la recherche sera amenée à intégrer ce maillon dans la chaîne de valeur, ce qui est un facteur d’augmentation de la valeur du produit final mis sur le marché.