Au Royaume
EL Othmani snobe la majorité et se réunit avec l’opposition
• Le chef du gouvernement a tenu récemment une réunion avec les trois formations de l’opposition.

Sur son compte twitter, le chef du gouvernement annonce avoir rencontré, mercredi, les chefs des trois partis de l’opposition, le PAM, l’Istiqlal et le PPS. Cette rencontre a été une occasion, explique Saad-Eddine El Othmani, pour exposer et débattre plusieurs questions d’actualité, notamment dans les domaines politique et partisan. Et ce, dans la perspective des prochaines échéances électorales. Les deux parties ont également évoqué la question de l’accompagnement par les médias des préparatifs des élections, poursuit le locataire de la Primature. Ce dernier a également relevé la nécessité d’un débat public sur les visions des partis et leurs programmes. C’est la deuxième réunion tenue, en quelques jours, entre le chef du gouvernement et les partis de l’opposition. Par contre, la dernière rencontre des chefs de la majorité conduite par le PJD remonte à plusieurs mois. Les formations de la majorité ne se sont pas réunies pour se mettre d’accord sur une position commune quant aux lois électorales par exemple, alors qu’il a été question d’un changement majeur au niveau du quotient électoral. Ils n’ont pas non plus discuté de la position à adopter par rapport au projet de loi relatif à la légalisation du cannabis. Les deux questions, faut-il le rappeler, ont marqué l’isolement politique du PJD. Plus encore, les formations de la majorité ne se sont pas (encore?) réunies pour discuter justement des préparatifs des élections. Et dire qu’un mécanisme avait été mis en place pour que les leaders de la majorité puissent se retrouver régulièrement. Mais ce n’est pas le cas, ce qui a poussé l’USFP par exemple à accuser, il y a quelques jours, Saad-Eddine El Othmani de «geler les réunions de la majorité gouvernementale et de bloquer sa charte». Rappelons que le conseil de la majorité n’a plus tenu aucune réunion depuis décembre 2019. Et ce, à cause notamment de la profondeur de ses divergences entre le PJD et le reste de la coalition gouvernementale.
