Au Royaume
El Gahs fait le grand ménage
17 hauts responsables limogés

En l’espace de 8 mois, Mohamed El Gahs, Secrétaire d’Etat à la Jeunesse, a démis 17 hauts responsables de leurs fonctions. Remise à plat du département? Restructuration ? Redéploiement ? Rien de tout ça. En effet, quelques semaines à peine après sa nomination à la tête de ce département, El Gahs avait diligenté une inspection au siège et en régions. Cette inspection a mis à nu les pratiques qualifiées de douteuses de plusieurs hauts responsables. Le couperet est donc tombé sur plusieurs chefs de départements, chefs de services et même des délégués provinciaux. Détail inattendu, on trouve également dans le lot trois responsables femmes. Tout ce beau monde, quinze personnes au total, a été purement et simplement remercié.
Plus tard, de nouvelles missions d’inspection furent dépêchées dans d’autres villes. C’est le cas de Casablanca, par exemple, où le directeur du centre de Bourgogne vient également de faire les frais d’une mission d’inspection. Cette dernière a découvert, en effet, des irrégularités dans la gestion, notamment au niveau de l’achat de denrées alimentaires et de la location des structures à certaines équipes sportives. Quelques jours auparavant, c’était le directeur de la salle omnisports Ibn Yassine à Rabat qui avait été révoqué suite aux nombreuses réclamations déposées contre lui par certaines fédérations nationales.
Si en 8 mois seulement, autant de pratiques douteuses ont été mises en évidence dans un petit département, d’aucuns s’interrogeront sur ce qui doit se passer dans d’autres départements qui gèrent des budgets de loin plus importants. Mohamed El Gahs a levé le voile, involontairement peut-être, sur l’ampleur de ces pratiques irrégulières qui sévissent encore dans certains départements.
Cela démontre également, si besoin est, que l’Administration est encore peuplée de «brebis galeuses» qu’on ne pourra éradiquer que par la sanction. Seul le risque de révocation peut faire peur à cette population. Car la moralisation passe d’abord par l’exemple. Najib Zerouali avait promis, il y a quelque temps, la loi sur la corruption et la moralisation de l’Administration. Aujourd’hui, un tel texte est plus qu’urgent. Il est vital
