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Eau potable : L’interconnexion entre le nord et le sud de Casablanca prête en février

L’ONEE est en train de finaliser une nouvelle canalisation entre Casa Nord et Casa Sud pour pallier le déficit en eau potable des zones méridionales de la métropole.

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Face au déficit hydrique, plusieurs communes et centres urbains situés dans le sud du Grand Casablanca sont menacés de pénurie, dont Settat, Berrechid, Had Soualem, Dar Bouazza et Bouskoura. Et pour cause, ces zones sont habituellement alimentées en eau potable via le barrage Al Massira (quand le nord, lui, est alimenté par le barrage Sidi Mohammed Benabdellah, sur le Bouregreg). Or le barrage d’Al Massira, le deuxième plus grand du Royaume, est aujourd’hui littéralement à sec.

En attendant la station de dessalement de Casablanca, un plan d’urgence a été mis en place, conformément aux orientations royales, pour éviter les pénuries.

Dans une interview à nos confrères de Médias 24, Nizar Baraka a dévoilé les chantiers en cours pour assurer l’approvisionnement en eau potable de la métropole. Parmi ceux-ci figure la nouvelle canalisation reliant Casa Nord et Casa Sud, en cours de finalisation par l’ONEE, et qui aura un débit de 4 m3 par seconde. «Sachant bien sûr que Casablanca Nord et une partie de Casablanca Sud sont reliées au Bouregreg et reçoivent les eaux transférées du Sebou permettant ainsi de garantir l’eau potable à la population concernée», a rappelé Baraka .

Selon le ministre, cette nouvelle canalisation sera prête en février. Toutefois, prévient-il, elle ne règlera pas tout le problème. «Malgré l’interconnexion entre le nord et le sud de Casablanca qui sera prête en février, la quantité d’eau disponible sera insuffisante pour satisfaire tous les besoins en raison de questions de capacités de transit limitées entre Rabat et Casablanca et de traitement d’eau de la station d’Oum Azza, de telle sorte qu’il y aura un léger déficit au niveau de la zone sud», a expliqué le ministre. Raison pour laquelle l’ONEE va procéder à la construction d’une canalisation supplémentaire, a-t-il révélé.

En outre, de nouvelles canalisations seront construites pour transférer de l’eau dessalée de Jorf Lasfar–El Jadida vers la région de Casablanca pour combler le déficit.

En attendant, «quelques» restrictions seront appliquées, à l’initiative des commissions régionales de vigilance, présidées par les walis. Elles ont même déjà commencé, notamment au site de traitement d’eau de Douarat, dont la dotation a été réduite de 7 à 5 millions de m3 d’eau potable tous les dix jours. L’objectif, selon le ministre, est de «faire durer les stocks actuels le plus longtemps possible, en attendant soit des précipitations, soit les augmentations de capacités déjà en cours».