Au Royaume
Cigarette électronique : la demande n’a pas suivi
Le marché de la e-cigarette est en déclin. Preuve en est, deux opérateurs du secteur ont mis la clé sous le paillasson fin 2015, en l’occurrence Clopinette et Cilouette.

E-klop, le leader du marché, a quant à lui fermé une dizaine de points de vente. «Aujourd’hui, nous ne disposons que d’un seul magasin du côté du marché Badr à Casablanca. La quasi-totalité des ventes se fait donc à travers notre site internet», explique une commerciale au sein de la société. En somme, sur un total d’une trentaine de magasins, une poignée a résisté.
Interpellé sur ce sujet, un ancien manager au sein de Clopinette explique ces fermetures par la chute libre de l’activité. D’après lui, le secteur avait démarré au Maroc avec de grandes ambitions et de gros investissements qui n’ont pas pu être rentabilisés.
Rappelons que E-klop a été la première à avoir investi cette niche en mai 2013. Deux mois plus tard, Beluga, leader sur le marché français, décide de lui emboîter le pas en s’appuyant sur un réseau de 30 revendeurs et une e-boutique. Clopinette et Cilouette, deux autres acteurs du marché français, se sont installés par la suite. Au lancement, ces opérateurs avaient annoncé un nombre important d’ouvertures et des investissements conséquents, de 5 MDH par magasin. Plus d’une vingtaine de points de vente avaient ouvert leurs portes avant de disparaître très rapidement. Certains professionnels imputent ce bide à la mauvaise publicité véhiculée sur l’e-cigarette. D’autres invoquent la concurrence des sites internet, des bureaux de tabac mais également du secteur informel. «Les usagers, après une première phase de découverte du produit, savent maintenant ce qui leur convient et préfèrent s’approvisionner auprès de ces nouveaux canaux», explique le professionnel. Le prix de vente y est deux fois moins élevé que dans les magasins spécialisés.
