Au Royaume
Casablanca vise 6 millions de touristes
Malgré ses énormes potentialités, la métropole n’accueille qu’un petit million de visiteurs. Les opérateurs, la confiance chevillée au corps, visent plus. L’optimisme est de mise.
La ville blanche s’est fixée comme objectifs d’accueillir 6 millions de visiteurs à l’horizon 2030 (avec une durée de séjour de 2 à 4 nuitées) dont 1 millions de touristes d’affaires, 1 million de touristes pour le City break, 500.000 visiteurs en croisières et 3,5 millions de visiteurs nationaux. Les opérateurs du secteur touristique, nous dit Othmane Cherif Alami, sont dans cet état d’esprit.
Pour le président du Conseil régional du tourisme, cet ambitieux objectif est dans les cordes, quand on prend en ligne de compte la synergie en action des différents intervenants.
Et de décliner l’équation en termes chiffrés : il sera question de séduire 1 million dans le tourisme d’affaires, un autre million dans le segment City Break et 4 millions de nationaux.
Toujours est-il que l’éventualité de dépasser le seuil actuel de 1 million dépendra de la réalisation des différents chantiers en cours de réalisation ou à venir.
La ville est en pleine transformation, la mobilité se développe, l’aéroport est appelé à s’agrandir de même que la capacité litière devra être renforcée par quelque 5.000 chambres, le centre de conférence de l’OFEC sera prêt en janvier 2026, et un palais des congrès est dans le pipe, et devrait voir le jour en 2029.
Tout cela est bien beau, mais reste un levier à activer relatif à l’animation en général, surtout culturelle en particulier.
Dans cette équation, reste à augmenter le budget affecté à la promotion de la destination. À ce propos, Cherif Alami ne manque pas de signaler que le CRT, un des acteurs clés en la matière, dispose d’un budget annuel estimé entre 5 et 8 millions de dirhams, dont 3 à 5 millions pour la promotion. Cette dotation pour la promotion doit être multipliée par dix à partir de 2026 pour assurer la réussite des objectifs 2030, année du Mondial.
N’empêche, les opérateurs sont optimistes que la dynamique actuelle que connaît Dar Al Baida est de nature à lui donner plus de visibilité sur les radars des opérateurs touristiques à l’international.
