SUIVEZ-NOUS

Au Royaume

Action !

Depuis au moins 2007, la cérémonie d’ouverture de la nouvelle législature au lendemain des élections se déroule alors que la nouvelle équipe gouvernementale n’est toujours pas connue.

Publié le


Mis à jour le

Edito Saad Benmansour

Ce sera donc la première fois depuis 14 ans que le Souverain s’adressera aux nouveaux parlementaires en présence des membres du nouvel Exécutif. Cela veut dire qu’entre le 8 septembre et le 8 octobre, à peine un mois, tout un process complexe a pu être bouclé. Ce qui est, en soi, le signe que toutes les composantes et les acteurs du champ politique sont conscients que désormais la célérité et la réactivité seront des paramètres majeurs de l’efficacité et de l’action publique.

C’est cette même célérité qui a prévalu d’ailleurs dans la nomination du nouveau chef du gouvernement, puis dans la formation de la nouvelle majorité et, enfin, dans la constitution du nouveau cabinet. En prenant leurs fonctions à un moment où le Maroc, comme le monde, est à la sortie d’une longue période de crise sanitaire et surtout économique, ministres, parlementaires, élus territoriaux et acteurs du champ politique de manière générale ne peuvent être que d’accord sur la nécessité de se mettre en action le plus rapidement possible.

Il ne s’agit pas seulement du souci de marquer la rupture par rapport à un style ou une manière de faire mais surtout parce que la situation l’impose.

Pour remettre en ordre de marche une machine économique grippée depuis presque deux années, Législatif et Exécutif n’ont d’autres choix que de se jeter dans la bataille ensemble et sans trop tarder. La communauté des affaires et le monde de l’entreprise attendent des signaux, de la visibilité et de l’accompagnement pour qu’ils puissent reprendre confiance, investir et créer des emplois et de la valeur.

Les citoyens qui ont été cette année plus nombreux à manifester leur regain de confiance en se déplaçant  en masse aux urnes attendent eux aussi des signaux rapides de la part des acteurs politiques. Ces derniers devront démontrer aux citoyens que leur confiance était fondée en planchant sur les questions qui préoccupent le plus les Marocaines et les Marocains, comme la santé, l’éducation, l’emploi, la protection sociale, les retraites, sans oublier les problématiques au niveau local comme les infrastructures, la voirie, les transports en commun, etc.

A tout cela, enfin, il faudra ajouter la feuille de route des dix années à venir telle que tracée dans le nouveau modèle de développement. Vaste programme que celui que viendra donc exposer le nouveau gouvernement devant les élus dans les jours qui viennent…