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Au Royaume

«100 jours, 100 villes», les conclusions d’une méga-consultation nationale

• Cette campagne de communication directe a permis de dégager cinq catégories de villes avec des problématiques, mais aussi des atouts, spécifiques pour chacune de ces catégories.

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100 jours, 100 villes

Cent jours, Cent villes, 35 000 participants et cinq catégories de villes. En chiffres, c’est le résultat d’une campagne inédite de communication politique menée par le RNI depuis novembre 2019 jusqu’à octobre 2020, avec une pause de plusieurs mois à cause du confinement. C’est «le plus grand programme d’écoute et de concertation de l’histoire du Royaume pour le plaidoyer, le développement et la restauration de la confiance entre le citoyen et l’acteur politique», souligne le président du parti, Aziz Akhannouch, lors d’une conférence de presse tenue mercredi 17 mars à Rabat.
Comme annoncé depuis le début, les conclusions de ces rencontres, qui ont connu une participation moyenne de 350 personnes par étape, feront l’ossature du programme électoral proposé pour chaque ville et chaque région au titre des prochaines élections.
Les propositions et les idées exprimées par les citoyens lors de ces rencontres seront réunies dans un document proposé en téléchargement sur le site du parti, et «seront incluses dans les programmes que les candidats du RNI présenteront lors des prochaines élections», confirme le président du parti.
Plusieurs thématiques se dégagent déjà des données recueillies au cours de ces réunions. Ainsi, 90% des participants ne sont pas satisfaits de la situation dans les villes. Pour 80% des intervenants, la santé a été une question centrale. 75% des participants estiment que les répercussions du chômage sont d’abord très perceptibles dans le domaine social avant l’économique. D’une manière globale, en plus de la santé, considérée comme prioritaire pour 80% des intervenants, 53% estiment que la création d’opportunités d’emploi et la lutte contre le chômage est également une priorité. Pour 49% des intervenants, c’est l’enseignement qui doit être érigé en priorité alors que pour 42% ce serait plutôt l’amélioration des conditions de vie. On retrouve là, les principales priorités déjà relevées par le parti lors d’un précédent sondage. Les infrastructures, le logement, la réforme de l’administration et la lutte contre la corruption viennent après, dans ces débats, avec des occurrences situées entre 8 et 10%. Les villes visitées sont classées selon cinq catégories, et pour chaque type un programme spécifique qui réponde le mieux aux attentes exprimées. Il s’agit des villes avec des difficultés économiques, des villes en situation de fragilité, des villes éloignées, des bourgades agricoles, des villes actives, et des grandes villes. La première catégorie compte 23 villes, toutes des villes anciennes, avec un faible taux de croissance et un taux de chômage élevé (24% contre 20% en moyenne urbaine). La deuxième catégorie, les villes fragiles, comporte 11 villes avec un taux de pauvreté de 8%, pour une moyenne nationale de 5%. Elles souffrent surtout de manque d’infrastructures. Les villes éloignées, 9 centres urbains, avec comme seule activité le secteur public. Le secteur privé est presque inexistant. Les bourgades agricoles, 22 villes au total, connaissent, elles, une progression démographique et une dynamique économique, mais aussi des problèmes de transport et d’assainissement. Les villes actives, 22 villes, se trouvent généralement à moins de 50 km d’un grand centre urbain. Elles réalisent un taux de croissance de 4% contre 204% pour les villes moyennes. Leur principal problème est le logement et le transport urbain. Enfin, les grandes villes, 13 centres urbains de plus de 300 000 habitants, connues pour un faible taux de pauvreté (2,8% contre 5,6% pour les villes moyennes), en plus d’un fort taux de chômage, ont des problèmes complexes.