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Les Asset Management Trophies de «La Vie éco» sont de retour
La 3e édition des AMT de «La Vie éco» se tient le 15 mai à l’hôtel Royal Mansour à Casa.
Il s’agit du premier palmarès établi selon une méthodologie plus pointue de mesure des performances.
Les dix sociétés de gestion de la place participent avec 74 fonds pour l’obtention de six trophées AMT.

Les Asset Management Trophies de La Vie éco reprennent. Après deux éditions réussies et une année 2007 consacrée à la refonte de la méthodologie de calcul des performances, la 3e édition de ce palmarès des OPCVM (Organismes de placement collectif en valeurs mobilières) commercialisés au Maroc se tiendra le 15 mai prochain à l’hôtel Royal Mansour, lors d’une soirée qui sera organisée en présence des représentants du monde de la finance et des affaires.
Depuis 2005, La Vie éco, en association avec Finaccess et Europerformance, établit un palmarès des OPCVM et récompense les fonds les plus performants en leur décernant des AMT (Asset Management Trophies ou «trophées de la gestion collective»). Ceci dans l’objectif de porter à la connaissance du grand public quels sont les fonds qui ont été le mieux gérés durant une période d’observation donnée.
En 2007, une convention de partenariat a été signée entre La Vie éco, Finaccess et l’Association des sociétés et fonds d’investissement marocains (Asfim) pour l’adoption d’une nouvelle approche afin de tenir compte du développement du marché des OPCVM. Ainsi, une nouvelle méthodologie a été mise en place pour la mesure des performances des fonds participants. Cette 3e édition des AMT marque donc l’avènement d’une nouvelle étape pour ce palmarès.
Un palmarès qui colle mieux à la réalité du marché
Pour comprendre les apports de la nouvelle méthodologie, un petit retour en arrière s’impose. Lors des deux premières éditions, le palmarès des OPCVM avait été établi sur la base d’un baromètre relativement simple qui combinait la performance réalisée par les fonds et le risque pris par les gérants à travers le ratio «performance /volatilité».
La Vie éco et Finacess avaient délibérément opté pour la simplicité compte tenu du contexte de marché de l’époque. Ce choix était également motivé par notre volonté d’instaurer la notion de palmarès et de classement des fonds, jusque-là étrangère à notre marché. Cette méthodologie a toutefois souffert de quelques critiques relatives au traitement des OPCVM obligations et monétaires, qui pèsent près de 80% de l’actif net global du marché, étant donné que ces catégories présentent des spécificités de gestion, notamment en terme de sensibilité aux fluctuations des taux d’intérêt.
Tout en étant conscients de cette limite, nous ne pouvions, dans un premier temps, que la contourner en raison de la non-disponibilité de cette information puisque les gérants n’étaient pas tenus, de par la loi, de divulguer la sensibilité de leurs fonds.
Mais, grâce à la convention signée en 2007 avec les gestionnaires de fonds, à travers l’Asfim, l’accès à ces données est devenu possible, ce qui constitue d’ailleurs un élément structurant pour la profession. Outre l’intégration de la notion de sensibilité dans la nouvelle méthodologie, nous avons opté, en concertation avec les professionnels, pour le ratio de Treynor pour la mesure des performances des fonds.
Ainsi, en plus de la classification réglementaire des OPCVM qui se décline en quatre catégories (actions, diversifiés, obligations et monétaires), nous avons opté pour une segmentation plus approfondie, en termes de sensibilité et de maturité, afin de mieux coller à la réalité du marché.
En effet, les OPCVM monétaires ont été scindés en deux classes, la première englobant les fonds ayant une sensibilité inférieure à 0,3 et la seconde ceux dont la sensibilité est comprise dans la fourchette 0,3-0,5. De même, les OPCVM obligations moyen et long termes ont été sectionnés en trois sous-catégories, dont une pour les fonds ayant une sensibilité comprise entre 1,1 et 5,1, une pour les sensibilités variant entre 5,1 et 9, et une pour les sensibilités supérieures à 9.
Les OPCVM obligations court terme ont pour leur part été regroupés dans une seule fourchette de sensibilité (0,5-1,1), tandis que les fonds diversifiés et actions n’ont subi aucun changement par rapport à l’ancienne méthodologie.
Des indices de référence spécifiques à chaque classe d’OPCVM
Pour chacune de ces classes d’OPCVM, la mesure des performances s’appuie sur des indices de référence et des actifs sans risque spécifiques. Les fonds monétaires dont la sensibilité est inférieure à 0,3 ont pour étalon le taux moyen pondéré (TMP) interbancaire de l’année d’observation, alors que ceux dont la sensibilité est comprise entre 0,3 et 0,5 ont un indice de référence composé de 60% de l’indice MBI (Moroccan bond index) court terme et 40% du TMP interbancaire.
Les OPCVM obligations court terme s’appuient, eux, sur un indice composé de 80% du MBI court terme et 20% du MBI moyen terme. Les fonds obligations moyen et long termes ont pour leur part le MBI moyen terme comme indice de référence pour la classe de sensibilité 1,1-5,1, le MBI moyen et long termes pour la fourchette 5,1-9 et le MBI long terme pour les fonds ayant une sensibilité supérieure à 9.
Les OPCVM diversifiés se basent sur un indice composé de 60% du Masi et 40% du MBI global avec comme actif sans risque le MBI moyen et long termes et, enfin, les fonds actions s’appuient totalement sur le Masi avec, comme actif sans risque, le MBI long terme.
Pour cette 3e édition des AMT, qui prend comme période d’observation l’année 2007, 74 fonds ont concouru pour l’obtention des trophées. Ils sont passés par plusieurs filtres avant d’accéder au palmarès dont les plus importants sont la continuité dans l’historique des valeurs liquidatives, le maintien de la même classe d’actif au cours de la période d’observation, la gestion d’un actif net moyen inclus dans les 95% de l’actif net total moyen des fonds sélectionnés appartenant à la même classe, et enfin le respect d’une sensibilité annuelle ne dépassant pas la fourchette de la classe à laquelle ils appartiennent. Ainsi, six fonds gérés par six sociétés de gestion concourent dans la catégorie OPCVM monétaires, avec une sensibilité inférieure à 0,3. Dix autres fonds émanant de sept sociétés de gestion ont été admis dans la catégorie OPCVM obligations court terme.
Vingt fonds de huit sociétés de gestion concourent pour leur part dans la catégorie OPCVM obligations moyen et long termes dont douze dans la classe de sensibilité 1,1-5,1 et huit dans la fourchette 5,1-9. Seize fonds de huit gestionnaires participent dans la catégorie des OPCVM diversifiés et, enfin, 22 fonds de dix sociétés de gestion concourent dans la catégorie actions.
La classe des OPCVM monétaires avec une sensibilité comprise entre 0,3 et 0,5, ainsi que celle des fonds obligations moyen et long termes dont la sensibilité est supérieure à 9 n’ont pas été retenues étant donné qu’une catégorie ne peut être éligible au concours que si elle comporte au minimum trois fonds émanant d’au moins trois sociétés de gestion.
Finalement, ce sont six classes d’OPCVM qui ont été retenues pour cette 3e édition des AMT au lieu de huit, ce qui donnera lieu à la remise de six trophées AMT. Si le nombre de prix est limité cette année comparativement aux précédentes éditions, c’est essentiellement en raison du contexte difficile ayant marqué les marchés obligataire et monétaire en 2007 et du changement de méthodologie qui ne nous permet pas de retenir plusieurs périodes d’observation. Pour les prochaines éditions, le palmarès sera établi pour chaque classe d’OPCVM sur une période cohérente avec l’horizon de placement recommandé, ce qui portera le nombre de trophées à 13 l’année prochaine et à 18 dès 2011. En attendant, rendez-vous le 15 mai prochain pour la remise des trophées aux vainqueurs de cette 3e édition dont les noms seront dévoilés au grand public dans notre édition du 16 mai.
