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Endettement : Le taux de défaut des Marocains au niveau le plus élevé
Les créances en souffrance se sont alourdies de 6,5% en 2023 à 42 milliards de DH, contre une hausse de 1% seulement en 2022. Ceci porte le taux de défaut à 10,2% au lieu de 9,8% une année auparavant.

En 2023, l’encours de la dette des ménages détenue par les banques et les sociétés de financement a atteint 411,6 milliards de dirhams, en hausse de 3,2%. Cette croissance est en rupture avec les niveaux observés auparavant, qui affichaient une moyenne annuelle de plus de 5% entre 2011 et 2021. Ce sont les banques qui détiennent la plus grosse part de cette dette, à 82%, dont près des deux tiers sont des crédits à l’habitat.
Rapportée au PIB, cette dette s’est située à un niveau comparable à celui observé au cours des dernières années précédant la crise pandémique, soit 28%. Il reste globalement plus élevé que celui des pays en développement et émergents, mais demeure en-dessous des niveaux observés chez les économies avancées.
Cela dit, les ménages ont cumulé un encours de créances en souffrance de 41,8 milliards de dirhams en hausse de 6,5%, après l’accalmie observée une année auparavant (+1%). Ce qui porte le taux de défaut à 10,2% contre 9,8% enregistré en 2022. C’est le niveau le plus élevé observé historiquement, qui reste comparable à celui de 2021. Par type de crédit, ce sont les prêts à la consommation qui enregistrent le plus d’incidents de paiement avec un taux de défaut avoisinant 13%, alors que les crédits à l’habitat affichent une sinistralité moindre à 8,5%.
