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Budget

Budget : Déjà 55,5 milliards de financements innovants

Pour l’exercice 2024, Fouzi Lekjaa, ministre délégué chargé du Budget, table sur un montant de 30 milliards de dirhams.

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Les financements innovants sont toujours en vogue. Après avoir budgétisé 25 milliards de dirhams en 2023, le gouvernement table pour 2024 sur une mobilisation d’un montant de 30 milliards de dirhams via ces mécanismes de substitution à l’endettement.

Dans son édition du jour, L’Économiste rapporte que depuis le lancement en 2019, ces mécanismes ont permis de mobiliser quelque 55,51 milliards de dirhams. De quoi atténuer les pressions sur le budget de l’État.

Rappelons que les financements innovants désignent les mécanismes financiers, hors privatisation, auxquels peut recourir l’État pour se financer en substitution à l’endettement. Il peut s’agir de partenariats public-privé (PPP) ou encore de monétisation de certains actifs de l’État, à travers des opérations de leaseback.

Concrètement, ces actifs, qui peuvent être des bâtiments administratifs, des établissements d’enseignement publics, ou encore des CHU, sont cédés à des investisseurs institutionnels (caisses de retraite, compagnies d’assurance, etc.) en contrepartie d’un revenu locatif contractuel.

L’une de ces opérations a ainsi consisté, en novembre 2019, en la cession en leaseback par l’État, à la Caisse marocaine des retraites (CMR), de 5 Centres hospitaliers universitaires pour un montant de 5 milliards de dirhams. D’autres opérations ont depuis eu lieu, impliquant des établissements de santé et autres bâtiments administratifs.

Ce mécanisme a le mérite de fournir de la liquidité immédiate à l’État lui permettant de maintenir sa capacité à investir dans ses projets stratégiques, tout en réduisant ses besoins d’endettement, surtout dans une période où les marges de manœuvre budgétaires sont limitées.

Le gouvernement considère ces mécanismes de financements innovants comme un complément «indispensable» aux modes de financements classiques. Dans ce sens, l’État œuvre à l’identification de nouveaux actifs étatiques éligibles, ainsi qu’à l’élargissement de la base des investisseurs potentiels.