Banques
Crédit du Maroc : Des résultats en hausse, en dépit de l’aggravation du coût du risque
Le dynamisme commercial du groupe s’inscrit dans la continuité. Malgré un coût du risque en alourdissement, le bénéfice final ressort en progression.

Crédit du Maroc vient de dévoiler sa copie trimestrielle, suite à la réunion de son conseil de surveillance, présidé par Mohamed Hassan Bensalah, PDG de Holmarcom, qui a pris le contrôle de la banque en fin d’année dernière.
Le communiqué financier fait état d’une activité commerciale qui poursuit sa dynamique. À fin mars, l’encours des crédits à la clientèle est ressorti en hausse de 7,6% par rapport à la même période, une année auparavant, pour atteindre 49,7 milliards de DH. Une progression attribuée à la bonne tenue des crédits aux particuliers qui se sont inscrits en augmentation de 2,3% à 20 milliards, grâce notamment aux crédits à l’habitat dont l’encours a marqué un saut de 3,2% à 16,4 milliards. Ils ont ainsi pu compenser le recul affiché par les crédits destinés à la consommation de 1,6% à 3,5 milliards de DH. Il faut dire aussi que l’encours des crédits réservés aux entreprises s’est renforcé également avec une hausse de 17,3% des crédits à l’équipement, de 2,7% du crédit-bail et de 22,2% des prêts court-terme.
En face, les ressources se sont améliorées de 9% pour s’établir à 51,6 milliards de dirhams. Elles ont tiré profit notamment d’une progression des ressources à vue de 7% à 36,5 milliards de dirhams et des dépôts à terme de 79,6 % pour se hisser à 3 milliards.
De ce fait, le produit net bancaire consolidé a atteint 719 MDH à fin mars, en hausse de 11% . Toutes les composantes du PNB sont en hausse, à commencer par la marge nette d’intérêt qui est en progression de 9,1% à 544 MDH, la marge sur commissions, en amélioration de 9,3% à 124 MDH et le résultat des opérations de marché, en augmentation de 26,8% à 78,6 MDH. En parallèle, grâce à une croissance du résultat brut d’exploitation de 14,4% à 337,5 MDH, le coefficient d’exploitation s’est établi à 53%.
Du côté du risque, les créances en souffrance se sont alourdies de 2,2% à 3,8 milliards. Il en ressort ainsi un taux de créances douteuses et litigieuses de 7,6%, en amélioration toutefois de 40 pbs sur année. Cela dit, le coût du risque a pris un coup. Il a même doublé sur une année, pour grimper à 58,5 MDH, propulsant ainsi le taux à 0,46%. Néanmoins, le taux de couverture des créances en souffrance s’établit à 87,7 % reflétant ainsi la politique prudente et anticipative du groupe en matière de provisionnement.
Au final, le résultat net part du groupe a totalisé 136,7 MDH, soit une croissance de 1,6%, bénéficiant essentiellement de la croissance soutenue de l’activité commerciale et de la maîtrise des charges
