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Banques marocaines en UE : Jouahri examine toutes les options pour assurer leur avenir

Le Wali de Bank Al-Maghrib enchaine les réunions avec les ministères concernés ainsi que les responsables de la FISMA en vue de trouver une issue à l’application de la directive européenne CRD VI.

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La directive européenne CRD VI, un vrai coup de massue pour les banques marocaines établies dans l’Union Européenne. Ce texte réglementaire qui prévoit l’interdiction pour les banques étrangères non établies dans l’UE d’offrir des services bancaires du pays d’origine directement à leurs clients résidents dans un pays de l’Union est adopté, publié et devra entrer en vigueur à compter du 1er janvier 2026. Il aura pour conséquence fâcheuse de réduire, à néant ou presque les transferts de fonds des étrangers de l’Europe vers les pays d’origine.

Le Maroc est directement concerné par cette directive, compte tenu du volume de la diaspora marocaine établie dans les pays de l’Union européenne.

Abdellatif Jouahri, Wali de Bank Al-Maghrib, a multiplié les réunions avec les ministres des Affaires étrangères et de l’Economie et des Finances, tout en s’entretenant avec la FISMA (Direction générale de la stabilité financière, des services financiers et de l’union des marchés des capitaux), pour trouver des solutions.

« On n’est pas contents de la manière avec laquelle ce texte a été rédigé et approuvé », signale Jouahri. Il ajoute : « Une réunion est prévue avec le Chef du gouvernement pour voir comment le Maroc devra défendre la continuité de l’activité normale des banques au niveau des pays de l’Union européenne ».

A ce stade, « nous sommes en train d’explorer toutes les pistes, qu’elles soient technologiques ou numériques pour contourner cette réglementation, car, telle qu’elle est, elle aura pour effet de peser aussi bien sur la balance des paiements que sur les dépôts des MRE qui représentent autour de 20% des ressources globales » conclut Jouahri.