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Vers une récolte céréalière record
Des grains de meilleure qualité et un rendement plus élevé.
Avec les dernières pluies, la production céréalière devrait être meilleure que celle de l’année dernière. Selon le département de l’agriculture, cette campagne pourrait être, en termes de production, la troisième sur une période de 20 ans et ce, bien que les prévisions chiffrées ne seront annoncées qu’après le 10 mai prochain. Au vu des observations sur le terrain ainsi que des rendements enregistrés lors des premières moissons commencées dans les régions précoces (Abda, Doukkala), l’optimisme peut être affiché.
En effet, le rendement à l’hectare, dans la plupart des cas, est égal ou supérieur à celui de la campagne précédente. Seules exceptions, les régions du Haouz, de l’Oriental et du Souss qui représentent 16 % de la superficie totale semée. Il en est de même pour les semis tardifs dans les régions bour favorable qui ont souffert, plus que les autres emblavements, de l’arrêt des pluies enregistré entre la mi-décembre et la mi-février.
Globalement, le mois d’avril et les premiers jours de mai ont connu des conditions climatiques inhabituelles. Le froid et les précipitations relativement abondantes ont eu des effets bénéfiques là où les cultures étaient (ou sont) en cours de maturation. Ce phénomène a permis l’allongement du cycle, ce qui aura pour résultat l’augmentation du poids spécifique des blés et par conséquent l’augmentation des rendements et l’amélioration de la qualité.
Mauvaises herbes et excès d’humidité peuvent contrarier certaines cultures
Il ne faut cependant pas aller trop vite en besogne, sachant que quelques effets négatifs de ces précipitations sont à craindre. Pour les blés, des mauvaises herbes tardives peuvent pousser dans certains champs et retarder les moissons. En ce qui concerne les légumineuses (fèves, petits pois) et les fourrages en cours de récolte, ils risquent de voir leur qualité affectée par l’excès d’humidité. Néanmoins, le réchauffement du climat, prévu pour la période à venir, pourrait remettre les pendules à l’heure et permettre un bon déroulement de la suite de la campagne.
Concernant les autres cultures, les précipitations ne peuvent qu’être bénéfiques. Cela s’applique autant aux céréales de printemps dont le maïs (191 000 ha au 16 avril) qu’au pois chiche dont les superficies ont atteint 60 000 ha (soit une baisse de 15 % par rapport à la campagne précédente à la même date). Une remarque importante à ce niveau : le prix de cette denrée, qui a connu une baisse substantielle ces dernières années, pourrait se redresser. Enfin, parmi les bénéficiaires des précipitations, on relève l’arboriculture, dont le stade dominant est actuellement la floraison, le tournesol (56 000 ha, en baisse de 38 %), les cucurbitacées de printemps (melon, courge, …), les pastèques et la vigne
