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Vanco procède à un forage à 130 km au large d’Agadir
Le forage offshore a atteint 2 120 mètres de profondeur, 20 jours après le début des travaux.
L’offshore atlantique marocain est la région la plus prometteuse en gisements d’hydrocarbures.

Leforage entamé par le prospecteur canadien Vanco, dans l’Atlantique, à 130 km au large d’Agadir, avance rapidement. Le prospecteur canadien, qui possède un permis d’exploration depuis 2001, a mobilisé un bateau spécialisé avec à son bord quelque 170 personnes, pour cette opération. Ce forage, qui avait débuté à la mi-mai, en est aujourd’hui à 2 120 mètres de profondeur et devrait atteindre 4 000 mètres avant que l’on procède à l’identification et à l’analyse des prospects qui détermineront la présence ou non d’hydrocarbures au point choisi.
Le site est en exploration depuis trois ans
C’est au spécialiste italien Saipem que les opérations de forage ont été confiées. Les équipes en place comptent des spécialistes de plusieurs nationalités (Américains, Français, Britanniques…) et des Marocains. Le bateau de forage utilisé peut rester en mer durant plusieurs mois pour mener à bien ce genre de missions.
Aucune indication n’a filtré sur l’avancée des travaux entrepris. Cependant, on sait que les opérations de forage, très coûteuses, ne surviennent que dans certaines conditions. En effet, cela suppose l’identification d’éléments concordants révélant non seulement l’existence possible de pétrole mais aussi l’assurance que le risque d’un gisement trop dilué sont minimes. Trois conditions, entre autres, doivent en effet être réunies : la rochelle, la roche-réservoir et le piège.
Vanco avait procédé aux différentes phases préliminaires de recherche avant de décider «sur la base d’indices prometteurs» de procéder à un forage, considéré par les prospecteurs comme une opération décisive avant de déterminer, si gisement il y a, sa nature et son volume. Avant cela, le prospecteur avait effectué de la sismique 2 dimensions puis 3 dimensions. Au bureau américain du prospecteur, on est peu disert sur les coûts, estimés à plusieurs dizaines de millions de dollars.
Selon une étude publiée en 2000, par la revue Oil & Gas Journal – une synthèse des travaux de chercheurs sur le bassin offshore de Tarfaya -, des indices probants sont présents, montrant que le sous-sol de la région présente des potentialités prometteuses. On n’en veut pour preuve que ses similitudes avec des bassins producteurs de pétrole dans d’autres régions atlantiques. Il s’agit du Golfe du Mexique, du bassin du Campos brésilien et de l’offshore canadien. Il faut rappeler, en effet, qu’avant la dérive des continents, le bassin de Tarfaya était limitrophe de l’offshore canadien. D’ailleurs, cette partie du Maroc a suscité l’intérêt de plusieurs spécialistes de la recherche pétrolière dont Shell, Roc Oil, Lasmo… depuis plusieurs années. Selon des estimations, l’offshore atlantique marocain, à lui seul, pourrait receler jusqu’à 67 milliards de barils. Cependant, après l’épisode de Talsint, il faut savoir raison garder. Mais, de toute évidence, comme dans toute exploration des hydrocarbures, le passage au forage n’est pas une décision que l’on a prise à la légère
