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16 MDH pour l’étude d’actualisation de la Stratégie nationale de l’eau
L’étude doit permettre l’évaluation en profondeur des ressources en eau disponibles et tracer une stratégie actualisée à l’horizon 2050, incluant des programmes et des plans d’action concrets pour répondre durablement aux demandes en eau des différents secteurs.

La Direction de la recherche et de la planification de l’eau relevant du ministère de l’Équipement et de l’eau vient de lancer un appel d’offres ouvert international pour l’étude d’actualisation de la Stratégie nationale de l’eau et pour l’établissement de programmes-eau à l’horizon 2050.
Dans le dossier d’appel d’offres, ladite direction explique que le lancement de ce marché s’inscrit «dans le cadre de la situation hydrique actuelle à l’échelle nationale, marquée par la succession des années de sécheresses très sévères», et qui nécessite l’introduction de plusieurs ajustements dans le secteur de l’eau, notamment le recours de plus en plus aux eaux non conventionnelles. Ces ajustements nécessiteront une «actualisation des bilans hydrauliques et des schémas d’aménagement des ressources en eau (donc une actualisation des documents de planification)», souligne la même source.
Les prestations de l’étude consistent en l’évaluation en profondeur des ressources en eau disponibles au Maroc, en prenant en compte les différentes sources disponibles. Il s’agit également d’analyser les documents de planification des ressources en eau existants pour identifier les lacunes et les opportunités d’amélioration pour chaque système hydraulique, et de tracer une stratégie actualisée incluant des programmes et des plans d’action concrets pour répondre durablement aux demandes en eau des différents secteurs. L’étude doit également tenir compte du volet institutionnel en l’adaptant au contexte actuel marqué par la rareté de la ressource en eau et le recours aux eaux non conventionnelles, notamment le dessalement de l’eau de mer.
Les plans d’action résultants doivent être établis en articulation avec les différents plans nationaux de développement, notamment en matière d’alimentation en eau potable, d’irrigation, de production d’énergie et de protection et restauration de la qualité de l’eau.
Le prestataire qui sera retenu pour ce marché est appelé à réaliser l’étude en trois missions. La première consiste en une synthèse et analyse actualisée quantitative et qualitative de l’état des lieux de la disponibilité des ressources en eau, de leur mobilisation et de leur utilisation, ainsi qu’une analyse des réalisations depuis la Stratégie nationale de l’eau de 2009.
La deuxième mission consiste en l’actualisation des scénarii de la stratégie de développement à moyen et long terme des ressources en eau et en la proposition d’un scénario optimal. Enfin, la troisième mission porte sur la définition des plans d’action à court (2027), moyen (2035) et long terme (2050). A noter que le prestataire devra réaliser ces missions dans un délai de 10 mois.
Lancée en 2009, la précédente stratégie nationale de l’eau a été caractérisée par plusieurs défaillances. En 2021, un rapport parlementaire avait pointé du doigt «plusieurs retards au niveau de la mobilisation de l’eau, de la construction des barrages ou encore du transfert des ressources hydriques des zones excédentaires vers les régions qui en ont le plus besoin». L’un des retards les plus préjudiciables a concerné la station de dessalement de Casablanca dont les travaux auraient dû démarrer il y a plusieurs années.
