Affaires
Qualité de vie : Casablanca vise la 115e place du classement Mercer en 2020
Pour l’identification des points à améliorer, Mercer a effectué un benchmark avec sept grandes villes que sont Lyon, Belgrade, Le Caire, Lisbonne, Istanbul et Mexico. Elle a des lacunes en matière d’éducation, de loisirs et de biens de consommation.

Les autorités locales cherchent à améliorer la qualité de vie à Casablanca. Pour ce faire, il fallait d’abord se comparer à d’autres cités en vue d’identifier les points forts et les lacunes. C’est l’objectif de l’étude commandée au cabinet international de conseil Mercer par Casablanca Events & Animation, société de développement local dont la mission est de promouvoir la ville à l’échelle nationale et internationale. La capitale économique a fait l’objet d’un benchmarking avec 7 autres localités, en l’occurrence New York considérée comme une ville repère avec un score annuel de 100, Lyon, Belgrade, Le Caire, Lisbonne, Istanbul, Mexico. «La sélection des villes a été faite sur la base des similitudes qu’elle présentent avec Casablanca, principalement en matière d’enjeux de développement économique, hub des affaires et de ville internationale mais surtout la forte présence des sièges régionaux d’entreprises multinationales et par ricochet la présence des expatriés», a expliqué Slagin Parakatil, chercheur principal chez Mercer, lors d’une conférence de presse consacrée à la présentation des conclusions de l’étude facturée à 18 000 euros (190000 DH).
A égalité avec Mexico, Casablanca est classée 4e devant Istanbul, Belgrade et Le Caire. En revanche, l’indice de la qualité de vie de la métropole reste inférieur de 28 points à celui de New York et de 29 points à ceux de Lyon et Lisbonne. Et pour cause, la capitale économique accuse un retard principalement en matière de loisirs (8e place), écoles et éducation (7e place), logement et biens de consommation (6e place).
Le classement est fait sur la base de 39 critères appartenant à 10 grandes catégories
Ce classement est fait sur la base de 39 critères appartenant à 10 grandes catégories, à savoir l’environnement politique et social, l’environnement économique, l’environnement socioculturel, les considérations médicales et sanitaires, l’école et l’éducation, les services publics et de transport, les loisirs, les biens de consommation, le logement et l’environnement naturel (climat et catastrophes naturelles). «Ces critères sont les mêmes que ceux adoptés par l’indice Mercer développé pour aider les entreprises multinationales à déterminer la rémunération des expatriés à l’étranger et plus précisément pour calculer les primes de pénibilité», explique le responsable. Classée 126e sur 230 villes en 2016 selon cet indice Mercer, Casablanca veut remonter entre la 123e et la 125e place sur le tableau 2017, annonce Mohammed Jouahri, DG de Casablanca Events & Animation. «Nous allons mettre en place une commission au niveau de la ville pour le suivi de chaque critère. Un plan d’action à court et moyen termes sera aussi défini», explique-t-il. «A l’horizon 2020, date de réalisation du plan de développement du Grand Casablanca, nous espérons gagner 10 places pour que Casablanca soit classée 115e ville ayant une meilleure qualité de vie», conclut Mohamed Jouahri.
