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Affaires

Lydec : 25% des abonnés paient leur facture en retard

Les pénalités vont de 20 à  100 DH, selon le montant de la facture
Rares sont les retards qui donnent lieu à  des coupures
Le distributeur a installé un dispositif élaboré pour faciliter les paiements.

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Le prix de l’eau et de l’électricité ne laisse personne indifférent. Nous sommes encore très nombreux à le juger élevé. Pourtant, il y en a beaucoup qui ont la mauvaise habitude -on exclut ceux qui ont des difficultés financières- de s’acquitter de leur facture avec retard, ce qui alourdit les charges. A Casablanca, 25% des 860 000 abonnés à la fourniture d’eau et des 846 000 de l’électricité s’acquittent avec retard des montants dus, indique la Lydec qui est catégorique pour ce qui est du calcul des pénalités sur les abonnements résidentiels. Le distributeur assure que seul le montant de la facture entre en ligne de considération. C’est ainsi que pour tout un montant égal ou inférieur à 300 DH, les frais de retard sont de 20 DH, alors que sur la fourchette allant de 301 à 600 DH, le client se voit appliquer une majoration de 50 DH et pour toutes les factures dépassant les 600 DH, la sanction est de 100 DH. Ce sont là, les seuls frais et aucun supplément ne vient s’ajouter à ces pénalités au moment du rétablissement qui est gratuit.
Maintenant, à partir de quel moment un paiement est-il considéré en retard ? A la Lydec, on parle d’un cycle de facturation de 17 jours et, explique Bouchra Ghiati, directrice de la communication et du développement durable, la date de paiement est clairement indiquée sur la facture. En fait, ce qui est indiqué, c’est plutôt la date du passage des encaisseurs mais, à aucun moment, il n’est mentionné à partir de quel jour les frais de retard commenceront à être appliqués.

Seulement 3% des factures sont réglés par voie électronique

Bouchra Ghiati et Hicham Daoudi, directeur de la clientèle, insistent sur le fait qu’il faut ramener les choses à leurs vraies dimensions et que si 75% des clients paient avant l’échéance, ce n’est pas du tout un hasard. D’autres chiffres sont mis en évidence par les responsables de Lydec : parmi les retardataires, seulement 1,55% figure sur la liste des plus mauvais payeurs et 61%  ne règlent que 20 DH.
Le distributeur ajoute que rares sont les retards qui donnent lieu à des coupures. L’historique des clients permet en effet d’identifier les mauvais payeurs. Par ailleurs, Lydec met en avant toutes les mesures prises pour faciliter le règlement des factures. Effectivement, il n’est plus nécessaire de se rendre à une agence pour payer une facture. Mais pour ceux qui y tiennent toujours, les horaires d’ouverture sont mieux aménagés. Par conséquent, les queues y sont plus fluides. Pour plus de proximité, des encaisseurs munis d’un terminal se rendent directement chez les clients à la date indiquée sur la facture.
Les espaces services (épiceries, librairies, téléboutiques…) sont aussi mis à contribution, sans compter la possibilité de régler par internet ou via les guichets automatiques de billets (GAB) du Crédit du Maroc et de la Banque centrale populaire (BCP). Ce dernier canal est qualifié de très fiable par le distributeur, même si les clients ont parfois quelques difficultés à exécuter une opération pour des raisons d’encombrement des réseaux ou de paramétrages des guichets.
Les chiffres communiqués prouvent, si besoin est, que cette organisation a bien généré des résultats très positifs. Sur l’ensemble des factures, les agences du distributeur ne reçoivent plus que 30%, 34% passent par les espaces services, alors que les encaisseurs, eux, récoltent 33% de l’ensemble. La part qui passe par les canaux dits électroniques (GAB, prélèvements bancaires et internet) est limitée à seulement 3%. En toute logique, cette part devrait augmenter si des conventions sont signées avec d’autres établissements.